Membre du Conseil politique et responsable des Fédérations UFDG en Amérique, Elhadj Mamadou Diouma Bah, dans un entretien qu’il a accordé à guineematin.com (*), a indiqué qu’il voudrait « profiter de cet entretien d’abord pour lui adresser mes chaleureuses félicitations, et au nom des ressortissants de la préfecture de Pita, remercier le chef de l’État, le Général de corps d’armée Mamadi Doumbouya pour le choix qu’il a porté sur M. Bah Oury. »
Poursuivant, il argumente : « En tant que président des ressortissants de Pita, naturellement, c’est un sentiment de joie et de satisfaction. En même temps, c’est un devoir pour nous en tant que ressortissants de Pita de l’accompagner, de l’aider, de le conseiller pour qu’il essaie de réunir le maximum de guinéens et qu’il utilise les talents pour résoudre les différents problèmes qui assaillent notre société. Prendre les guinéens dans leur composition multi-ethnique pour répondre aux attentes de nos populations. Vous savez que nous sommes en période de transition, si le président porte sa confiance en la personne de M. Bah, il faudrait qu’il fasse tout son possible, qu’il aille au bout avec succès, dans la joie et l’entente mutuelle. »
Dans cet entretien avec guineematin, El-Hadj Diouma Bah a souligné que le nouveau premier ministre « un homme qui, depuis son jeune âge, s’est engagé sur la voie de la construction d’un État de droit dans notre pays. Il a été de tous les combats depuis la mise en place de l’Organisation des droits de l’Homme en Guinée (OGDH) jusqu’aux différents regroupements des partis politiques. Donc, c’est un acteur majeur de la classe politique du pays. Il connaît tous les problèmes liés aux péripéties de la démocratie. Donc, nous pensons qu’il est un acteur averti ; car, il a suffisamment d’informations et d’expériences par rapport à ça. Depuis un certain temps, il a participé à tous les rendez-vous du dialogue national avec les partis politiques et la société civile. »
Pour un commentateur proche de l’ANAD, « avec de tels propos, il faudrait bien se demander si M. Diouma est toujours militant de l’UFDG et, si ce n’est plus le cas, pourquoi n’a-t-il pas officialisé son adhésion au parti de Bah Oury. En tout cas certains rappellent que ce Monsieur avait félicité Fodé Bangoura lorsque celui-ci avait nommé facilitateur par l’ex président Alpha Condé. Une chose est sûre, Bah Oury est arrivé tardivement au poste de premier ministre. Ce n’est pas maintenant que le pays est dans cette phase difficile qu’il aura de bons résultats. Il a le manteau de chef de gouvernement, mais pas les moyens de proposer, à plus forte raison d’agir Il l’a dit lors de sa prestation de serment. »
Dans les milieux proches de la direction du parti, il se dit « qu’on va le laisser partir de lui-même. Les membres du parti dans sa région de responsabilités décideront de son sort. Mais on ne peut et doit pas être à la fois du parti, première force politique du pays, et soutient du gouvernement et du général Doumbouya. Soyons conséquents. El-Hadj Diouma a fait son choix, qu’il assume… qu’il rejoigne Bah Oury et le CNRD. Nous UFDG avons demandé le dialogue. Le président Cellou Dalein l’a dit et répété. Il y a quelques mois, le vice-président Fodé Oussou Fofana, lors d’une assemblée générale l’a réitéré. Qui veut plus que nous le dialogue et des élections inclusives, transparentes ? »
Pour un ressortissant de Pita, « les statistiques portant sur les tueries le long de l’Axe indiquent que la plupart des personnes tuées ou blessées sont originaires de Pita comme lui El-Hadj Diouma ou Bah Oury. Moi c’est aujourd’hui que j’entend parler de cette association de gens de Pita. Il faut éviter ces associations de ceci ou de cela. Parlons et agissons en guinéens. Je ne dis pas nous du Foutah, mais c’est valable pour les autres ethnies et régions. A la place de El-Hadj, je présenterais ma démission de l’UFDG et assumer mon choix. Il attend son décret. »