Inauguration d’un mât au Ministère de la justice, la théâtralisation de l’administration guinéenne !
Le jeudi 7 février 2024, le ministère de la justice, mobilisé au grand complet, a procédé à l’inauguration d’un mat à la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF). La cérémonie a été présidée par la Secrétaire Générale, Madame Irène Marie Hadjimalis, assumant l’intérim du Ministre de la Justice et des Droits de l’homme, accompagnée du conseiller principal du département et du personnel de la CRIEF. Quelle théâtralisation de l’administration ! Quelle honte ! Inaugurer un mat ? C’est le comble. C’est du jamais vu dans l’histoire de l’administration guinéenne.
Ce système sacripant, pervers et corrompu à tous les niveaux, manque notoirement de vision et de stratégie. Comment peut-on mobiliser toute une administration, sous le chaud soleil, pour l’inauguration d’un simple mat ?
On aura tout vu dans ce pays. Le CNRD n’a rien de sérieux à proposer au Peuple de Guinée. C’est pourquoi, il faut mettre toutes les énergies ensemble pour le contraindre à rende le tablier au plus tard au mois de décembre de l’année en cours.
Si le peuple sénégalais a pu contraindre Macky Sall à renoncer à son projet de troisième mandat ou à son maintien à la tête du pays de la Téranga par la ruse qu’il voulait de tout cœur, pourquoi les guinéens ne feront pas la même chose pour obliger Mamadi Doumbouya et sa bande de faux patriotes au respect de la date qu’ils ont, eux-mêmes, donnée sans contrainte, pour la fin de la transition ?
Parmi toutes les transitions en cours en Afrique, la Transition guinéenne est la plus fébrile, la plus fragile également. Malheureusement, le manque d’organisation des acteurs sociopolitiques laisse la voix ouverte au régime du CNRD qui ne cesse de descendre ses tentacules. À l’allure, ce régime amateur et despotique restera à la tête de la Guinée pendant des années encore, car il y a un vide remarquable devant lui.
L’appétence effrénée du Général Mamadi Doumbouya de confisquer le pouvoir obtenu dans le sang, ne fait que grandir devant une classe sociopolitique amorphe et divisée. Le fait d’aller à la mort contre son bienfaiteur Alpha Condé et ses frères d’armes, ce fossoyeur de nos deniers publics pense que cela lui donne le titre foncier de la Guinée ou lui donne la carte blanche de tout faire, de tout se permettre. Il oublie qu’un peuple aussi aguerri comme celui de la Guinée, très jaloux de son indépendance, finit toujours par briser le joug de la tyrannie.
A tous points de vue, le Général de corps d’armée par tricherie (du lieutenant-colonel au Général de corps d’armée) et son CNRD ne font pas forts. Leur seule chance, du moins pour le moment, est qu’ils ont un vide devant eux. Du RPG Arc-en-ciel, à l’UFDG, en passant par l’UFR et le FNDC, aucune de ces entités n’est résolue, en tout cas pour le moment, à affronter le CNRD. Sinon, il suffit juste que les quatre se mettent ensemble, s’organisent très bien pour contraindre Mamadi Doumbouya et ses hommes à respecter la date de la fin de la transition qu’eux-mêmes ont volontairement donnée, sans aucune contrainte. À défaut, les faire partir.
Le peuple sénégalais l’a montré dans le duel qui l’a opposé au Président Macky Sall que rien n’arrête un peuple déterminé. Avant lui, d’autres peuples l’ont fait. Pourquoi ne ferons-nous pas la même chose ici, en Guinée ? Pourquoi avoir peur d’un Général qui a même du mal à mobiliser ses frères d’armes autour de sa vision morbide ? Malheureusement, pour des considérations subjectives, les acteurs sont incapables de se mettre ensemble. Cela fait que Mamadi malmène le peuple comme il veut, il marche sur tous les acteurs comme bon lui semble, sans être inquiété. Pourtant, il suffit juste que les guinéens se mettent ensemble pour le contraindre à partir au délai indiqué.
Mettons-nous ensemble, la junte guinéenne sera vaincue.