Contre La sansure

Enquête – Rio Tinto sous la menace d’une nouvelle procédure dans le marasme de Simandou : Le contrat de la honte, bâti sur du sable juridique

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Conakry – Washington – Londres. Le géant minier Rio Tinto pensait avoir verrouillé son avenir en Guinée. Mais après des années de controverses judiciaires aux quatre coins du monde, une nouvelle tempête se lève, plus redoutable que toutes les précédentes : la légalité même de son contrat Simandou est désormais remise en cause.

Car ce contrat, signé dans l’ombre d’un pouvoir putschiste dépourvu de mandat populaire, pourrait bien s’effondrer comme un château de cartes.

Des antécédents judiciaires déjà lourds

Rio Tinto n’en est pas à son premier scandale.

• Affaire Mozambique (2017–2025) : 28 millions de dollars de pénalité après manipulations d’actifs, un ex-CFO encore en procès.

• Affaire FCPA Guinée (2023) : 15 millions de dollars d’amende pour avoir laissé filer 10,5 millions vers un consultant lié au sommet de l’État.

• Sanctions complémentaires : 27,3 millions de livres infligés par la FCA à Londres, 750 000 dollars australiens en Australie, et une enquête du SFO close faute de charges.

Un parcours judiciaire jalonné de fautes, d’amendes et de procédures à répétition.

Simandou, un contrat miné dès l’origine

Aujourd’hui, c’est le cœur même du projet Simandou qui vacille.

L’accord fondateur, signé par un régime militaire sans légitimité constitutionnelle, est entaché d’un vice mortel : l’illégalité originelle.

Vice n°1 : l’incompétence de l’autorité signataire

Vice n°2 : l’absence de consentement souverain

Vice n°3 : l’enrichissement illégal au détriment du peuple

Dans le langage des juristes, cela s’appelle une nullité ab initio : le contrat n’a jamais existé aux yeux de la loi.

Selon nos informations, plusieurs juristes internationaux affûtent déjà leurs arguments :

• Demander l’annulation pure et simple du contrat Simandou.

• Exiger des dommages et intérêts au bénéfice du peuple guinéen.

• Étendre les investigations jusqu’aux États-Unis (DoJ) et en Europe, où la complicité avec un régime illégal pourrait être sanctionnée.

L’histoire donne raison aux peuples

Les précédents abondent :

• Libéria (1990s) : les contrats de Samuel Doe, invalidés.

• Mali (1991) : concessions minières renégociées après la chute de Traoré.

• Irak (2003) : les accords pétroliers de Saddam Hussein, balayés.

Chaque fois, le même scénario : les deals conclus par des juntes militaires ne résistent pas au retour de la légitimité.

Un symbole d’un capitalisme aveugle

En persistant à traiter avec un régime putschiste, Rio Tinto s’est piégé lui-même. L’entreprise n’est plus seulement un géant minier : elle est devenue le symbole d’un capitalisme minier prêt à pactiser avec les baïonnettes contre la volonté des peuples.

Si la Guinée enclenche cette procédure, l’histoire retiendra que Simandou n’aura pas été un projet de prospérité, mais d’abord un pillage sous uniforme avant de redevenir la propriété de son véritable propriétaire : le peuple.

Par  le chasseur de vérité 

Source: https://www.guineefutur.info/2025/09/04/enquete-rio-tinto-sous-la-menace-dune-nouvelle-procedure-dans-le-marasme-de-simandou-le-contrat-de-la-honte-bati-sur-du-sable-juridique/

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