Contre La sansure

Être reçu à Abuja n’est-il pas plus intéressant que de l’être à New-York ?

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Nous sommes de ceux qui croyons que Colonel Mamadi Doumbouya aurait mieux gagné en se rendant au siège de la Cedeao, à Abuja (Nigeria) pour rencontrer le président de la commission et le président en exercice de l’organisation. Mais lui et ses conseillers snobent cette institution sous-régionale dont les avis sont indispensables pour valider la transition. 

La Guinée étant en transition, sous le contrôle de la Cedeao et ce pour le compte de toute la  communauté internationale, c’est plus en entretenant de bonnes relations avec l’organisation  sous régionale qu’elle peut gagner en aides économiques et financières, mais pas du tout en prenant part au rendez-vous annuel des nations à New-York, dans le cadre de l’assemblée générale annuelle des Nations-Unies. Ce rendez-vous en est un de dépenses exorbitantes au cours duquel des commerces et des réceptifs hôteliers réalisent une bonne part de leurs chiffres d’affaires annuels.

Sans doute que c’est auprès du G5 – Guinée (Cedeao, Nations-Unies, Union européenne, France et Etats-Unis) auquel s’est greffé l’Allemagne et le Japon, que les autorités guinéennes sauront trouver les appuis nécessaires pour réaliser le programme de la transition. C’est également auprès de ces puissances qu’il faudra négocier, en présence des forces vives, des modalités pour la gestion du pays si jamais le chronogramme n’est pas respecté. C’est dire qu’il faut bien se demander si être reçu à Abuja n’est-il pas plus intéressant que de l’être à New-York ?

Joe Biden : « Nous sommes aux côtés de la CEDEAO« .

 

En tout cas, le président américain, Joe Biden, est clair lorsqu’il a dit dans son discours : »« … des présidents démocratiquement élus ont été destitués, renversés dans différents pays d’Afrique et ailleurs. Or, la démocratie est importante aujourd’hui plus que jamais. Nous sommes aux côtés de la CEDEAO, de l’Union africaine et d’autres organisations internationales qui appuient le droit constitutionnel. Nous n’allons pas battre en retraite face à nos valeurs, nous défendrons la démocratie, notre meilleur outil pour relever les défis auxquels nous faisons face de par le monde ».

Dans un article précédent (*) nous avons publié des images, captées par un citoyen guinéen,  qui montrent le président de la transition dans une position qui interpellent. C’est parce qu’elles portaient la signature de la presse présidentielle qu’elles ont attiré notre attention. Celle que nous avons publiée en première de cet article montre que Colonel Mamadi  Doumbouya est bel et bien installé à la place du chef de la délégation guinéenne.

Le président ukrainien, celui des Comores, Azali Assoumani, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine sont installé à la même enseigne que tous les chefs de délégations, y compris Colonel Mamadi Doumbouya.

Les délégations étant installées par ordre alphabétiques, Ukrainiens et Américains (USA) sont côte à côte.

 

Comme l’a dit dans une tribune (*) Badra Koné il faut souhaiter que « les Nations Unies, en tant qu’organisation mondiale dédiée à la paix, à la sécurité et au respect des droits de l’homme, doivent revoir leur politique en ce qui concerne la participation des auteurs de coups d’État aux débats internationaux. Plutôt que de leur offrir une tribune, nous devrions leur imposer des sanctions et promouvoir des mécanismes de réconciliation nationale pour restaurer la stabilité et la démocratie dans leurs pays d’origine« . .

La Rédaction de guinafnews.org

(*) https://guinafnews.org/doumbouya-a-assiste-a-louverture-de-la-78-eme-assemblee-de-lonu-mais/

(2) https://guinafnews.org/tant-que-la-tribune-des-nations-unies-continuera-a-accorder-une-voix-aux-auteurs-de-coups-detat-nous-risquons/

 

 

 

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