Face aux syndicats, Bah Oury appelle au dialogue : “Nous ne pouvons pas avancer sans vous”

Mouvement syndical guinéen a présenté une nouvelle plateforme revendicative articulée autour de cinq grandes priorités, allant du pouvoir d’achat à la protection sociale, en passant par la sécurité, le dialogue social et la formalisation de certains secteurs.
Présidant la cérémonie, le Premier ministre Bah Oury a tenu à saluer l’engagement des syndicats, tout en adoptant un ton mesuré face à la liste de doléances. « Nous sommes des partenaires, nous ne pouvons pas avancer sans vous, nous devons avancer ensemble », a-t-il affirmé, appelant à une co-construction des réformes en cours.
Dans son allocution, Bah Oury a exprimé sa reconnaissance au mouvement syndical pour avoir privilégié la paix sociale depuis la signature du protocole d’accord tripartite en 2023. Il a cité comme avancées majeures le Fichier Unique de Gestion Administrative et de la Solde (FUGAS) ainsi que la mise en place progressive d’une assurance maladie pour les fonctionnaires en activité et à la retraite.
« 2025, c’est l’année de basculement. Des réformes majeures sont engagées », a souligné le chef du gouvernement, appelant les travailleurs à s’enrôler massivement pour obtenir un numéro d’identification personnel, condition essentielle pour l’élargissement de la couverture santé aux ayants droit des fonctionnaires. « La seule raison, c’est qu’il faut que le fichier d’état civil, le registre des personnes physiques, puisse être complété pour permettre une meilleure gestion de notre assurance maladie », a-t-il précisé, promettant un renforcement du dispositif à partir de 2026.
Réagissant aux nombreuses revendications syndicales, Bah Oury a insisté sur la nécessité d’un équilibre entre ambition et faisabilité. « On ne peut pas engager des réformes fortes si nous n’avons pas les moyens d’assurer la pérennité de ce que nous sommes en train de faire », a-t-il déclaré, avant d’annoncer que les syndicalistes seront désormais associés à la définition des projets et des chantiers, pour une meilleure appropriation collective.
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