Il faut des élections inclusives… Général Doumbouya, Cellou Dalein, Kassory Fofana, Sidya Touré, etc. devraient être des candidats
Des propos de M. Souleymane Konaté ‘Souza’ ont été rapportés par mosaiqueguinee et visionguinee ce mardi 13 août 2024 dans lesquels il indique qu’il ‘’y a beaucoup de choses dans cette constitution que nous rejetons. Cela n’a servi qu’à un seul objectif : permettre au général Mamadi Doumbouya de se présenter à la prochaine élection présidentielle’’.
Président de la Commission Communication de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD), formée de l’UFDG et de certains partis politiques, M. Konaté est également le conseiller communication de Cellou Dalein Diallo, qui dirige les deux groupements politiques les plus dominants du paysage sociopolitique guinéen et dont les militants constituent la force du FNDC (Front national national pour le défense de la constitution). Pour lui, « la transition doit finir au plus tard le 31 décembre 2024. Passé ce délai, le CNRD ne sera plus légitime pour conduire la suite de la transition (…) nous allons exiger la mise en place d’une transition civile qui aura pour seul agenda : le retour à l’ordre constitutionnel. Pour nous, il n’est pas question de laisser les militaires candidater pour les prochaines échéances électorales’’ (2).
Il soutient qu’il faut que « la Guinée soit un pays démocratique, un pays libre ou la promotion d’un État de droit soit une réalité. Cela ne doit pas impacter notre mobilisation et notre détermination. » Il insiste qu’il « appartiendra aux Guinéens de se battre comme toujours pour se libérer de cette dictature rampante, la transition prend fin le 31 décembre 2024. Passé ce délai, le CNRD ne sera plus légitime et nous allons exiger la mise en place d’un nouveau gouvernement pour le retour à l’ordre constitutionnel. Nous travaillons pour le respect des engagements qui ont été ténus. » (1).
« Des élections libres et inclusives, ils n’ont aucune chance de les remporter. »
Le problème avec les forces vives guinéennes, de l’avis de nombreux observateurs, « c’est tiennent trop aux manifestations et aux boycott des rendez-vous de dialogue, comme celui de novembre et décembre 2022. Et Cellou Dalein Diallo et ses partisans se laissent manipuler et ne réalisent que trop peu qu’ils sont des adversaires et même des ennemis dans ces forces vives. Toute formation politique et/ou alliance politique de la dimension de l’UFDG et de l’ANAD ne doit ni boycotter ni refuser une candidature. Il faut des élections inclusives… Général Doumbouya, Cellou Dalein, Kassory Fofana, Sidya Touré, etc. devraient être des candidats. Des détournements de deniers publics, des violations des droits humains… il s’en est passé plus aujourd’hui que sous les régimes d’Alpha Condé, Lansana Conté, Dadis et Sékouba Konaté. Doumbouya et son CNRD nous ont libérés d’Alpha Condé, mais ils ont compliqué la situation. Des élections libres et inclusives, ils n’ont aucune chance de les remporter. »
Avec l’avant-projet de la future constitution présenté fin juillet dernier, les forces vives guinéennes ont une dernière chance de favoriser l’organisation d’élections avant la fin de l’année 2025.
Plutôt que de rejeter le document proposé par la junte pour un retour à l’ordre constitutionnel, il faudrait que les forces vives guinéennes fassent des propositions pour que cet avant-projet soit amélioré. Il faudrait que Cellou Dalein Dalein Diallo et ses alliés recommandent des ateliers à travers le pays, dans chaque sous-préfecture et quartiers urbains la lecture du document.
Cela consistera à former deux (2) groupes. L’un formé des FVG et alliés et l’autre du CNRD et des siens. C’est que, plutôt que de laisser le CNT, comme l’a annoncé son président, Dr. Dansa Kourouma, dépêcher des missions à l’intérieur pour des prétendues consultations populaires, qui retourneront quelques jours après avec un oui massif, la nécessité de synthèse des propositions s’imposera. Ce qui permettra de produire un document consensuel.
Nouveau gouvernement et CNT élargi
La rédaction d’un mémorandum par les FVG, à adresser à la Cedea0, avec copies conformes au CNRD, aux gouvernements américain, allemand, chinois, français, à l’union africaine, à l’union européenne et aux Nations-Unies est nécessaire. Ce mémorandum consistera à leur rappeler que la légalité du CNRD, qu’elles ont cautionnée, finira le 31 décembre prochain. Et qu’il faudrait donc procéder à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et élargir le CNT, à défaut de le remplacer, pour l’équilibrer, en nommant 75 nouveaux conseillers proposés par les FVG. Une proposition que notre rédaction et certains de nos commentateurs ont faite différentes fois.
Que dès à présent, il soit indiqué clairement que toute personne assumant des responsabilités gouvernementales, y compris la présidence de la transition, et au CNT, à compter du 1er janvier 2025, ne sera pas éligible pour quelque poste que ce soit (Présidence de la République, Député, Maire et conseiller municipal, etc.). Qu’il soit précisé que le mandat de ce gouvernement de transition est de six mois, devant expirer le 30 juin 2025, avec l’élection du président de la république. Que des élections municipales, de districts et régionales si c’est le cas, devront être faites en mars ou avant fin avril 2025.
Ibrahima Sory BALDÉ
