« Il faut rapidement travailler pour sortir de cette situation’’ (E. Soropogui)
Comme de nombreux commentateurs et acteurs des forces vives, Etienne Soropogui, leader de Nos valeurs communes, estime que « la CEDEAO a trop trainé. L’objectif n’est pas de sanctionner. C’est de travailler pour qu’on revienne à l’ordre normal des choses (…). Il faut rapidement travailler pour sortir de cette situation’’.
Pour cet ancien commissaire électoral et prisonnier politique d’Alpha Condé, invité à commenter l’actualité au lendemain de la prise de sanctions contre la Guinée, les autorités guinéennes doivent ‘’redescendre sur terre. Ça ira mieux pour eux et pour notre pays. En réalité, nous avons travaillé pour éviter que la Guinée ne soit sanctionnée. Personne n’a pas envie que ce pays soit sanctionné’’.
Il soutient que ‘’ceux qui incitent ce groupe de militaires à se radicaliser, à rentrer dans une configuration de bras de fer à la fois avec les acteurs nationaux et la communauté internationale, ne le font pas du bien à la junte’’, et rappelle que depuis qu’il ‘’y a eu rupture de l’ordre constitutionnel, des plaidoyers ont été menés notamment par un certain nombre d’acteurs de la classe politique et de la société civile à travers le monde pour dire qu’il faut accompagner ces militaires’’.
A cet effet, il souligne que des ‘’acteurs politiques et le FNDC qu’on qualifie aujourd’hui de logo, avaient demandé aux chefs d’Etat de la CEDEAO de patienter parce qu’on va travailler à dissuader ces militaires pour éviter des sanctions. Car au-delà des personnes visées par les sanctions, ça touche le pays et la population. Donc, on a travaillé pour trouver un mécanisme pour calibrer les sanctions en faisant en sorte qu’elles ne concernent qu’une partie’’.
Aujourd’hui, déplore Etienne Soropogui, ‘’la junte s’est entre-murée. Elle est aujourd’hui dans une situation d’isolement total. C’est important de redescendre sur terre et trouver des mesures pour être ensemble et sortir de cette situation’’.
Aux dernières nouvelles, il aurait été mis aux arrêts et déposé à la DCIJ. Son avocat, Me Salifou Béavogui a confirmé qu’il a « été informé que notre client Etienne Soropogui aurait été interpelé. Depuis son interpellation jusque maintenant, je me suis déployé pour savoir quels sont les reproches qu’on lui fait, c’est négatif. Pour le moment nous n’avons aucune information sur les motifs« .
Pour un analyste politique, « ce n’est pas intelligent ce que la junte fait. Au lieu de comprendre le message de Soropogui, ils le font arrêter pour faire peur aux autres acteurs. Le temps est à la recherche de solutions civilisées. La force n’a jamais réglé des problèmes. Elle les déplace. En tout cas, le 22 octobre prochain, il faut proposer un chronogramme accepter de tous. Ce travail ne revient pas seulement aux autorités, mais également au groupe ANAD, RPG AEC, FNDC-Politique et CORED qui doit faire des propositions pour que l’on sache qu’ils ne font que s’opposer« .