La Dérive Autoritaire en Guinée : Une Nation en Danger

La Guinée s’enfonce inexorablement dans un régime autoritaire où la terreur est devenue l’instrument de gouvernance privilégié. Le CNRD, dirigé par le Général Mamadi Doumbouya, déploie un arsenal répressif digne des dictatures les plus sombres du continent.
Les méthodes utilisées sont désormais tristement rodées : enlèvements nocturnes, disparitions forcées, et découvertes macabres. Les noms s’accumulent : Foninké Menguè, Billo Bah, le Sergent chef Cheick Soumah, Saadou Nimaga, autant de vies brutalement interrompues ou menacées par un pouvoir qui ne tolère aucune dissidence.
Face à cette déferlante de violence institutionnalisée, la justice guinéenne se montre complice par son mutisme. Les plaintes déposées par les partis politiques l’UFDG et le RPG contre les menaces d’enlèvement qui pèsent sur leurs membres semblent vouées à s’enliser dans une institution judiciaire aux ordres.
L’indifférence de la communauté internationale face à cette dérive autoritaire est assourdissante. Prisonnière de ses calculs géostratégiques et de la préservation de ses intérêts économiques, elle abandonne le peuple guinéen à son sort. Cette passivité s’apparente à une forme de complicité tacite avec un régime qui bafoue quotidiennement les droits humains les plus élémentaires.
Dans ce climat de terreur institutionnalisée, les Guinéens se retrouvent tragiquement seuls. La prière devient leur dernier recours face à un pouvoir qui semble avoir perdu toute retenue dans sa quête de pérennisation.
Le régime de Mamadi Doumbouya s’inscrit dans une longue tradition de pouvoirs militaires africains qui, sous couvert de redressement national, instaurent des systèmes répressifs brutaux. La différence notable réside dans l’impunité apparente dont il jouit sur la scène internationale, transformant la Guinée en une zone de non droit où les disparitions forcées deviennent la norme.
Cette descente aux enfers de la démocratie guinéenne pose une question fondamentale : jusqu’où le régime poussera-t-il sa logique répressive avant qu’une réaction internationale ne se manifeste ? Le prix en vies humaines est déjà trop élevé pour que le silence reste une option acceptable.
La Guinée se trouve à un carrefour tragique où l’autoritarisme et la répression s’enracinent de manière alarmante. Les violences étatiques et la complicité d’une justice muette témoignent d’un système qui piétine les droits humains avec une impunité inquiétante. Face à cette tragédie, l’indifférence de la communauté internationale devient inacceptable. Les Guinéens, isolés et abandonnés, paient le prix fort d’une lutte pour la dignité et la liberté qui semble sans fin. Si le monde reste sourd aux cris de détresse qui s’élèvent de ce pays, l’histoire jugera ceux qui, par leur silence, ont permis cette dérive autoritaire. La question n’est plus de savoir jusqu’où ira ce régime, mais quand les voix du peuple se feront enfin entendre, pour balayer les ombres de la terreur et restaurer l’espoir d’une Guinée libre et démocratique.