Le Chronogramme proposé par Dr. Mandiouf Moro Sidibé est réaliste
Le médecin spécialiste qui s’est essayé en politique estime qu’il est possible de finaliser la transition guinéenne en janvier 2024 par l’élection présidentielle. Pour un analyste politique, « concrètement, les forces vives devraient faire le même exercice. Le Chronogramme proposé par Dr. Mandiouf Moro Sidibé est réaliste. Espérons que cela va inspirer le groupe ANAD, CORED, Fndc-Politique et RPG AEC pour soumettre un chronogramme, plutôt que contester le Premier ministre et son comité de facilitatrices ».
Candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, Dr. Mandiouf Moro Sidibé, est moins connu que d’autres sur la scène politique guinéenne, « mais il vient de faire une proposition qui pourrait faire bouger les lignes. Ce dont nous avons besoin, ce sont des solutions et non des confrontations qui sont causées par des manifestations. Même si les autorités refusent le dialogue inclusif et sincère, quand des propositions sont faites par ceux qui appellent les manifestations, la communauté internationale saura mieux faire la médiation. Il faut que Cellou Dalein et Sidya Touré demandent à leurs militants et sympathisants de changer de méthode vu qu’il y a un médiateur. Il faut qu’ils fassent un chronogramme comme l’a fait Dr. Mandiouf Moro Sidibé ».
Cinq (5) étapes
De l’avis de Dr. Sidibé, il est possible d’organiser des élections (communales) en janvier 2023 et terminer avec la présidentielle une année plus tard. Il suggère que les élections législatives se tiennent en juin 2023, le referendum constitutionnel en septembre 2023 et le premier tour de la présidentielle en janvier 2024. Il propose que les cartes d’identités nationales constituent les cartes d’électeurs.
Un commentateur de la scène politique guinéenne « trouve que cette proposition est bonne. Seulement, nous sommes à la mi-octobre, donc il sera difficile d’organiser des élections communales en janvier 2023. Il faudrait plutôt voir comment mettre à jour le fichier électoral entre décembre et avril, pour que l’on puisse organiser les élections communales en juin 2023. Durant cette période, que chacun des deux (2) camps propose une constitution, le peuple va décider en septembre 2023, par referendum, laquelle des deux adopter. Ces camps sont celui du CNRD et les forces vives qui lui sont proches et l’autre c’est le groupe ANAD, CORED, FNDC-Politique et RPG AEC et les forces vives qui pensent comme eux ou presque. Il n’y a pas les oui mais, ou les non mais… C’est l’un ou l’autre« .
Poursuivant, il rappelle : « je vous ai toujours dit qu’il faudrait cumuler au moins les élections communales, régionales et les députés uninominaux et de l’autre les quartiers, districts les députés de la liste nationale avec la présidentielle. Je rappelle que j’ai proposé l’institution des régions comme en France avec ses conseils régionaux, les États-Unis, le Nigeria et ses États, l’Allemagne, etc. Il faut que l’on trouve les moyens d’instituer ces entités, qui vont favoriser la démocratie et le développement, l’unité nationale, la lutte contre l’ethnocentrisme… Ainsi, nous n’aurons que trois élections : la première pour élire les Conseils communaux, régionaux et les députés uninominaux, la seconde pour le referendum constitutionnel et la troisième pour élire le Président de la République, les députés à la proportionnelle, les Conseils de district et de quartiers. Croyez-moi que ce système nous permettra d’avoir des élections propres, démocratiques« .
Pour un acteur de la société civile, « la balle est vraiment dans le camp du groupe ANAD, RPG AEC, CORED et FNDC-politique. Il faudrait qu’ils nous proposent un chronogramme, en plus d’exiger la libération provisoire des détenus politique et le retour des exilés politiques, une Justice réellement indépendant du CNRD. C’est ce qu’il nous faut plutôt que de dire nous ignorons le cadre de dialogue de Gomou. Accepter de recevoir les facilitatrices pour leur remettre ce chronogramme et les conditions à remplir ».