« Le gouvernement veut-il réellement d’un Cadre de dialogue inclusif permanent ? C’est la question qu’il faut se poser… »
Pour un analyste politique, « le CNRD aura pratiquement ses 39 mois de gouvernance. Il a pris le pouvoir le 5 septembre 2021 et la Cedeao lui a accordé, dimanche dernier 4 décembre, un délai de 24 mois, commençant immédiatement. Le français est complexe, mais on peut vraiment dire que ce maintenant, c’était le 4 décembre 2022. Donc, il faudrait qu’à cette date toutes les élections, particulièrement la présidentielle soient organisées. Seulement, le gouvernement veut-il réellement d’un Cadre de dialogue inclusif permanent ? C’est la question qu’il faut se poser… »
Mais de nombreux obstacles commencent à se dresser qui pourraient compromettre ce chronogramme. Sans même chercher à comprendre le pourquoi de la proposition des chefs d’États de la Cedeao qui ont exprimé « leur soutien au dialogue et se disent disposés à en faciliter la tenue dans leurs pays, si nécessaire », différents leaders de formations politiques, Faya Millimono, Bah Oury, Mohamed Lamine Kaba, etc. et celui du FNDT, de Kéamou Bogola Haba, ont critiqué cette offre, en invitant les autorités guinéennes à ne pas y adhérer.
Leurs appels semblent avoir été entendus par celles-ci, qui ont manqué une occasion de démontrer leur bonne foi en acceptant de tenir, ne serait-ce qu’une partie des séances de travail du Cadre de dialogue dans un des pays de la Cedeao. « Ce qui confirme selon un commentateur proche du FNDC-Politique, que le CNRD ne regarde pas les intérêts de la Guinée et des guinéens pour que nous ayons une bonne transition. Ils préfèrent écouter les facilitatrices et les escrocs politiques qui participent à ce qu’il appellent cadre de dialogue alors que tous sont d’accord avec la façon de gérer du CNRD. Il manque à ce dialogue ceux qui veulent une Guinée développée, réconciliée. La Cedeao a demandé au gouvernement de tenir un dialogue national incluant l’ensemble des acteurs politiques sans exception, et de garantir la sécurité et la liberté de tous les participants. Pourquoi ne pas satisfaire cette demande et d’ailleurs pourquoi les menaces abusives sur Cellou, Sidya et autres ? ».
Sur ce point, Dr. Fodé Oussou Fofana a indiqué chez africaguinee (*) que : « ceux qui ne sont pas là doivent rentrer en toute sécurité pour qu’ils participent au dialogue. Mais si cela ne peut pas être fait, la Cedeao est prête à accueillir le dialogue dans un de ses pays membres. Ça ne serait pas une première ». Il a également souligné que « les dirigeants de la Cedeao n’ont nullement validé le dialogue en cours. L’inclusivité veut dire que ceux qui ne sont pas autour de la table doivent participer. Et, ceux qui ne sont pas là, il faut créer les conditions de leur retour. C’est ce type de dialogue que la Cedeao attend (…) Il faut cesser les attaques et se mettre au travail »
Khady THIAM (collaboration Mamadou A. BAH)
(*) https://africaguinee.com/articles/2022/12/07/guinee-les-attentes-du-camp-de-cellou-vis-vis-de-la-junte-apres-les-exigences-de