Contre La sansure

Le pari perdant de Ousmane Gaoual Diallo

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Qui veut aller loin, doit pouvoir connaître ses limites et savoir s’arrêter à temps. Et surtout, n’a aucun intérêt à engager une épreuve de force dont l’issue lui sera fatale.

Ceux qui disent de ne pas réagir aux propos d’Ousmane Gaoual Diallo, ni faire attention à la vendetta qu’il a lancée contre L’UFDG ont tort, car il n’est pas homme à relever le mépris du silence ou à comprendre le sens élevé de l’indifférence.

Quelqu’un qui ne brille que par l’excès, se distingue par les offenses gratuites, a besoin, tout le temps, d’être rappelé à l’ordre par la société, si ce n’est la Loi comme c’est arrivé très souvent qui ne le rattrape et confond.

Ceux qui pensent répondre, coup pour coup, à un ministre troublé par son statut et bercé par les mirages de sa fonction, n’ont pas à se donner tant de mal que ça, parce qu’il suffit de se rappeler de Gaoual d’avant, pyromane,  moins nanti et fort, pour expliquer celui d’aujourd’hui,  une pire version de lui, parce qu’il est  resté le même personnage clivant qui a maintenant à sa portée l’argent public et dispose d’une petite parcelle de responsabilité d’Etat.

L’ambition qu’il couvait mal, homme pressé dans l’âme et gaffeur né, d’être Président de la République en prenant la tête de L’UFDG, lui revient de plus belle. Le colonel Mamadi Doumbouya est prévenu : il est miné, de l’intérieur par des partisans, à double tranchant.

Malheureusement, le Gouvernement de la transition en est discrédité, l’opinion en est indignée et révoltée, profondément, en se demandant si c’est cela la Refondation:  se servir de l’Etat et de ses moyens pour assouvir une vengeance personnelle absurde.

Le porte-parole du Gouvernement de transition, pour combien de temps encore, car la coupe est pleine avec ses dérapages répétés et tous les soupçons persistants d’enrichissement illicite qui pèsent lourdement sur lui, est encore confronté à ses vieux démons et aux nombreux cadavres dans son placard, à cause de ses écarts de langage et de conduite inutiles à l’encontre de l’UFDG qui lui est interdite, de son Président, Elhadj Cellou Dalein Diallo, loin d’être son égal dans le cœur des militants qu’il convoite, qu’il ne peut pas non plus concurrencer dans l’histoire du pays.

Les médias qui semblent avoir pardonné leurs démêlés récents avec lui, n’ont pas cependant oublié, de si tôt, que le ministre, porte-parole du Gouvernement, les yeux dans les yeux, avec un certain aplomb, leur a reproché d’avoir menti en affirmant que les émetteurs de la radio Sabari fm avaient été démontés par ses services. C’est plutôt Ousmane Gaoual qui a été spectaculairement démenti par les faits et déclaré, dans la foulée, ennemi public de la presse nationale.
A travers cet épisode qui n’est pas anodin et encore moins isolé dans le parcours politique et le quotidien de Ousmane Gaoual, on comprend qu’il y a lieu de prendre avec des pincettes toutes  ses déclarations, de passer au peigne fin les faits qu’il peut  alléguer: ce qu’il dit, et veut faire croire contraste la plupart du temps avec la réalité connue de tous et jure avec la vérité avérée. Ce n’est pas sans rappeler l’ouvrage autobiographique de Abdoulaye Portos, la vérité du ministre dont le titre aurait pu être: Si un certain Gaoual en était le personnage central, les mensonges et manipulations ou tribulations d’un ministre sous l’emprise de l’excès de zèle et de l’obsession d’être calife à la place du calife.

Comme le jeu du pocker menteur, de la politique-fiction, de la surenchère verbale et des dérapages calculés et volontaires, lui ont réussi, jusqu’à ce jour, alors, il continue d’en user et  abuser, ne se rendant pas compte que plus personne n’est disposé à avoir un regard complaisant sur lui ni ne pourrait le gratifier d’un jugement de faveur.  En se dévoilant à tous comme il le fait, Il a perdu ses acquis d’antan sans être sûr d’aucune perspective à plus ou moins brève échéance ou se montrer capable de maîtriser son sort dans une transition volatile et truffée de pièges.

Voilà l’homme qui veut se mesurer à Cellou Dalein Diallo et se voit déjà à sa place.
N’est pas leader de l’UFDG qui veut, n’importe qui ne peut défier Cellou qui n’a pas à craindre d’être défait par un homme qu’il a fait et porté à tour de bras .

Devenu ministre, Ousmane Gaoual Diallo, convaincu qu’il le sera pour l’éternité, n’hésite pas à renier son passé, à sacrifier son avenir depuis longtemps déjà compromis,  plus incertain et sombre que jamais.

Oumar Sidibé,                                                                                                                        le fils du Wassouloun

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