L’UFR pose des conditions pour participer au Cadre de dialogue et la CEDEAO menace la junte guinéenne.
Hier (mardi 20 septembre 2022), invité de l’émission ‘le Grand Ring’ de la radio Sabari FM, Boubacar Barry, un des vice-présidents de l’UFR dirigée par Sidya Touré, a détaillé les conditions à remplir pour que leur formation politique participe à ce forum.
Pour cet ancien Ministre du premier gouvernement dirigé par Sidya Touré, «il faut des actes d’apaisement pour assurer l’ensemble des acteurs. Un cadre de dialogue structuré, efficace ne peut pas se dérouler en dehors d’un Sidya Touré, d’un Cellou Dalein Diallo qui sont en exil forcé« .
Ajoutant que le dialogue ne peut pas se tenir « en dehors des leaders du FNDC qui sont en prison« , il souligne qu’un « dialogue ne peut pas se faire, alors que le secrétaire général de l’UFR est en prison. Foniké Mengué et Ibrahima Diallo sont aussi en prison pour avoir exercé ou demandé à exercer des droits constitutionnels reconnus, c’est-à-dire organiser des manifestations. Notre présence à ce cadre de dialogue est conditionnée par la satisfaction de toutes ces conditions« .
Poursuivant, il a indiqué : « ce décret appelant au cadre du dialogue n’est pas quelque chose de nouveau. En Côte-d’Ivoire, ce qui a facilité l’apaisement avant de rencontrer les Présidents Bédié et Gbagbo, Alassane Ouattara a posé des actes forts par l’amnistie et par la grâce présidentielle. Il faut que le colonel Mamadi Doumbouya pose des actes forts pour permettre de rassurer tout le monde. En ce moment un dialogue plus serein, plus guinéen pourra se faire dans une ambiance fraternelle et conviviale. Il faut aussi la présence du médiateur pour rapprocher les acteurs, des partenaires techniques et financiers pour pouvoir approcher les points de vue. Pour qu’à chaque fois, quand on tombe d’accord sur un point lié à la transition et que cela soit appliqué« .
Sommet extraordinaire de la CEDEAO
Rappelons que depuis New York, le président en exercice de la CEDEAO, Umaru Sissoko Embalo (Président de la Guinée Bissau), a laissé entendre sur RFI ce matin, en parlant de la Guinée : «il y a une chose dont je peux vous assurer: les 36 mois ne sont pas négociables pour la CEDEAO ». Il a estimé que le chronogramme proposé est « inacceptable et non négociable (…) Les 36 mois sont non négociables. Si la junte maintient cette durée de la transition, de lourdes sanctions vont tombées« .
Ce sommet extraordinaire de la CEDEAO, délocalisé à New York, à l’occasion de l’assemblée générale des Nations Unies, selon le président Embalo, sera essentiellement centré sur la situation de la Guinée et du Mali, mais aussi de l’affaire des militaires Ivoiriens détenus au Mali.
Il a conclu que la transition «se passe très bien avec le Burkina Faso qui respecte sa feuille de route ».
Mamadou Alpha BAH (collaboration Thierno Mamadou BAH)