Contre La sansure

Mahamadou Issoufou, un démocrate avorté, un traître né

0

Mo Ibrahim pour l’honneur de son prestigieux prix décerné, hâtivement, à Mahamadou Issoufou qui se faisait passer pour un démocrate, se targuait d’avoir permis l’alternance au sommet de l’Etat dans son pays d’essence putschiste, doit se raviser en supprimant de la liste de ses illustres et respectables lauréats, Mahamadou Issoufou.

D’autres ont déjà tiré les conséquences du reniement déshonorant de l’homme en le bannissant de leurs programmes et activités, en le déclarant persona non grata, en leur sein. L’ancien président du Niger qui, après avoir passé la main au Président Mohamed Bazoum, à l’issue d’un scrutin exempt de reproches qui l’invalideraient, n’est pas, en réalité, celui qu’on croyait, avançant, jusqu’à maintenant, masqué.

Sans doute, a-t-il eu peur de rempiler, en se rappelant des déboires d’un certain Mamadou Tandja qui avait tenté d’avoir un mandat de plus, après les deux prescrits dans la Constitution. Ce n’est donc pas par scrupule démocratique qu’il s’est retiré, c’est à cause de la paralysie de la peur qu’il ne soit désavoué, déculotté à la face du monde. Il est maintenant certain qu’il n’a reculé que pour mieux sauter. Il n’a jamais cessé de graviter autour du pouvoir tout en planifiant sournoisement son retour forcé aux affaires.

Le général Aboudrahmane Tchiani lui sert de faire-valoir, pour l’instant, dans son obsession de reconquête de la Présidence, perdue mais jamais oubliée. Même si le renégat Tchiani cherche à marquer son territoire et voudrait s’affranchir de son ombre tutélaire.
Peut-être, l’emprisonnement du fils du mentor est un ballon d’essai pour savoir s’il est possible de tuer aussi le père dans un parricide que diverses contingences et nécessités politiques finiront par imposer. En tout cas, le fait est loin d’être anecdotique.

En faisant un tweet ce samedi 23 septembre pour enfin assumer son appartenance claire et nette au camp des putschistes bannis, marquer son opposition aussi au retour à l’ordre constitutionnel et donc au rétablissement du Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions de président légitime du Niger, il franchit le rubicond et s’engage sur des chemins interdits.

Ce n’est pas son compagnon de lutte et frère siamois politique qu’il trahit encore après l’avoir vendu à des soldats damnés, c’est sa nature profonde de fourbe qui transparaît, tout comme sa duplicité congénitale ancrée dans sa personnalité, fort détestable, saute, aux yeux.
Le monde entier sait désormais à quoi s’en tenir et aurait tort de lui accorder le moindre crédit ou de continuer à croire en sa prétendue bonne foi, sous les dehors d’une médiation foireuse et machiavélique : le pyromane ne peut prétendre jouer au pompier, au nez et à la barbe de toutes les bonnes consciences.

Mahamadou Issoufou qui n’est pas à une incohérence près ne s’émeut pas, outre mesure, d’un coup d’Etat d’un contingent d’ânes ni ne daigne s’offusquer de la tentative malheureuse de liquider le Niger et sa démocratie, encore moins, des privations subies par le peuple nigérien à cause d’une junte folle, mais, veut mettre son veto à l’option militaire envisagée par la CEDEAO pour libérer le Niger et son peuple. À chacun de juger, surtout, c’est un devoir pour tous de s’opposer à Mahamadou Issoufou dans ses basses manœuvres d’homme nostalgique du pouvoir et ennemi déclaré de la démocratie, du peuple nigérien et des démocrates du monde.

Les peuples africains avant d’exiger le respect des autres, doivent eux-mêmes se respecter en se gardant d’actes de délinquance, avant de revendiquer la souveraineté de leurs États, sont appelés à ne pas faire de leurs pays, leurs boutiques et arrières-boutiques. Que chacun balaye devant sa porte.

Mahamadou Issoufou est une déception nigérienne, de trop, un échec africain de plus qui n’encourage pas à croire que l’Afrique peut se prendre en charge ni les élites africaines sont capables de sens de la responsabilité.

Le patriotisme ne se déclame pas et ne se décrète pas, il consiste à privilégier son pays à soi, à ne pas embarquer son peuple dans l’impasse des aventures sans lendemain et des prises de position opportunistes. Exit, Issoufou !

Docteur Mohamed Camara

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

× Comment puis-je vous aider ?