Contre La sansure

« Nous sommes venus rencontrer les leaders religieux c’est dommage de constater la chaise vide de nos frères. »

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La rencontre entre les Forces vives guinéennes (FVG) d’une part, le gouvernement d’autres part, sous les auspices des religieux n’a pas eu lieu. Les FVG n’étaient pas au rendez-vous.

Le Premier ministre Bernard Goumou, a informé qu’il a « décrit la position du gouvernement aux religieux, je pense que c’est autour de la table que nous pouvons parler de tout cela. Quand vous voulez aller en négociation et que vous fixez déjà des préalables, cela dénote un peu une mauvaise foi. Nous disons que toutes les portes sont ouvertes pour qu’on s’asseye et qu’on échange sur des questions essentielles de la Guinée. Nous avons pris la ferme révolution qu’il n’y aura pas de sujets tabous. Nous avons invité des leaders religieux et des sages pour être arbitres entre nous. Tout ce que les religieux vont dire au gouvernement et à nos frères, les deux parties doivent accepter« .

Bernard Goumou a également souligné que « c’est la deuxième fois que les leaders et les sages nous ont convié avec certains acteurs sociopolitiques, qui n’ont pas encore rejoint la table de négociations, dans le sens d’une transition apaisée et réussie. Nous sommes venus rencontrer les leaders religieux c’est dommage de constater la chaise vide de nos frères. Je profite de l’occasion pour lancer un appel à nos frères pour dire que c’est un sacrifice de trop pour la Guinée« .

« Si le gouvernement était de bonne foi… »

Pour un commentateur, « s’il faut parler de mauvaise foi, c’est de celle du gouvernement, du CNRD et de leurs alliés sociopolitiques qu’il faudrait parler. C’est eux qui ont créé tous les problèmes que ce pays connaît aujourd’hui. Alpha Condé n’est plus au pouvoir… une forte  majorité de guinéens a salué son renversement, mais aujourd’hui très déçue de la conduite des affaires par les autorités gouvernementales du CNRD. S’ils étaient de bonne foi, Ils n’auraient pas arrêté Abdoul Sacko. Ils auraient sincèrement collaboré avec les forces vives pour favoriser le retour des exilés, privilégier les contrôles judiciaires plutôt que les détentions des personnes emprisonnées sans jugement. En tout cas, si le gouvernement était de bonne foi, la Cedeao et la communauté internationale aurait déversé sur notre pays de nombreux et importants financements ».

Échanges entre Mory Condé ministre de l’Administration du territoire et Kalémodou Yansané Vice-président de l’UFDG

De l’avis d’un membre des FVG, « l’essentiel n’est pas de se rencontrer pour répéter les mêmes affaires. Parlant de préalables, rappelez-vous que l’autre jour, Mgr Jacques Boston, archevêque de la province interne de l’église anglicane de Guinée, avait dit que tout bon dialogue, pour toute bonne négociation, il faut des préalables. Alors M. Goumou devrait bien mettre de l’eau dans son vin pour comprendre cela… Eux s’en foutent pas mal du futur de ce pays. Ce qui les préoccupe c’est comment garder le pouvoir le plus longtemps possible et rien d’autre« .

De l’avis d’un analyste politique, « les forces vives devraient répondre à toutes les invitations lorsqu’une médiation se fait entre elles et le pouvoir. C’est là-bas qu’elles pourraient faire valoir leurs positions. Aujourd’hui, on peut croire que les religieux sont déterminés à jouer leur rôle, plutôt que de plaider en faveur pour le régime. Aujourd’hui, elles auraient dû être présente et exiger davantage, dénoncer la tuerie d’hier et exiger l’arrêt des harcèlements des acteurs et leaders de la société civile et ceux de la classe politique ».

Khady THIAM

 

 

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