Contre La sansure

Pdci-Rda : Les défis de Tidjane Thiam

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Enfin ! Il est le 3e président élu du plus vieux parti. Succédant ainsi à deux présidents charismatiques : Félix Houphouët-Boigny et Aimé Henri Konan Bédié. À 61 ans, l’ancien ministre du Plan incarne le renouveau du Pdci. Il y a 5 mois, aucun analyste politique ne prévoyait un tel destin pour l’ancien patron du Crédit suisse. Mais, le décès brusque du sphinx de Daoukro, le 1er août, a certainement précipité le destin de Tidjane Thiam.

Le voilà, après 2 mois de campagne, à la tête du plus ancien parti politique ivoirien et africain, après l’African national Congress (Anc) en Afrique du Sud. Celui qui va diriger cette formation politique mesure déjà le poids de ses responsabilités. Après son plébiscite dans la soirée du 22 décembre, le banquier a déjà affiché son ambition de faire de la politique de manière apaisée.

Les défis à relever sont nombreux. Le premier challenge sera d’assurer l’unité du parti. Tidjane Thiam en est bien conscient. Il lui faudra rassembler les militants autour d’une cause commune. Or, les rebondissements politico-judiciaires et la campagne électorale de ces dernières semaines ont révélé au grand jour les frustrations de certains militants et cadres.

Les camps du secrétaire exécutif en chef, Maurice Kakou Guikahué et de Tidjane Thiam se sont lancé des piques. Il devra résoudre en interne ces divisions, ces querelles de sorte à être plus unis.

Moderniser la gestion du parti

Autre défi, le financement du parti. L’ingénieur doit trouver une solution pérenne, afin de gérer les finances du Pdci. Dans son discours d’orientation, le président honoraire du Pdci-Rda, Cowppli-Bony, en a fait sa priorité. Aussi a-t-il demandé au nouveau président d’assainir la gouvernance interne du Pdci-Rda avec une organisation plus proche des militants.

« Il doit moderniser la gestion financière du parti à travers plus de transparence qui va mettre en confiance les militants. Il doit aussi concevoir un dispositif performant d’organisation et de suivi financier », a fait savoir Cowppli-Bony.

Dans son discours de victoire, l’ancien ministre du Plan de Henri Konan Bédié a affiché son intention de faire la politique autrement. « Oui, nous voulons faire de la politique. Mais nous voulons faire de la politique de manière apaisée. Sans injures à caractère ethnique, sans attaques verbales. Ensemble, nous construirons un avenir prometteur pour notre parti et pour notre pays. Ensemble, je crois que nous laisserons une empreinte positive dans l’histoire de notre pays et sur le destin de notre nation », a annoncé Tidjane Thiam.

2025, une année déterminante pour sa formation politique

S’inscrivant dans le même sens que de nombreux militants de sa formation politique, Cheick Tidjane Thiam, le désormais chef de l’opposition de fait, s’est engagé à œuvrer pour le retour au pouvoir du Pdci, estimant que 2025 est une année électorale cruciale pour sa formation politique.

« 2025 sera une année électorale cruciale pour notre parti. Nous nous devons d’être prêts. Nous devons préparer cette échéance électorale dès maintenant avec détermination et sérieux. Nous sommes à un moment décisif de notre histoire politique. Nous avons plus que jamais besoin de demeurer unis autour des valeurs qui nous rassemblent, afin de faire triompher nos idées et notre idéal commun », a fait savoir le successeur d’Henri Konan Bédié.

L’ancien directeur général du Crédit suisse a, en outre, remercié tous les congressistes pour la confiance qu’ils lui ont témoignée en le portant à la tête du parti. Il a promis d’inscrire son projet politique et son programme de gouvernement dans le cadre défini par le discours d’orientation du congrès.

Le nouveau président a également exprimé son vœu de favoriser la transparence, la démocratie interne et le respect mutuel au sein de sa formation politique. Il a aussi promis de travailler à l’union au sein du Pdci-Rda. « Nous avons besoin de tout le monde et nous ferons appel à tout le monde (…) Je mènerai des consultations auprès de tous afin que la transition qui s’ouvre ce jour soit la plus inclusive possible », a-t-il dit.

Pour clore son propos, le président a pris l’engagement de mettre en place, dans les jours à venir, un dispositif innovant, en vue d’accroître la performance du parti. « Je m’engage à travailler en étroite collaboration avec vous (…) Nous sommes une famille et dans une famille, chaque voix compte. Nous sommes une équipe et notre réussite dépendra de notre collaboration et de notre détermination commune. Dans les mois et les années à venir, je m’engagerai à travailler en étroite collaboration avec vous en favorisant la transparence, la démocratie interne et le respect mutuel, a déclaré le président nouvellement élu. « Nous avons besoin de tout le monde et nous ferons appel à tout le monde ».

Après son élection à la tête du parti septuagénaire, Thiam a prêté serment. « Que le Pdci-Rda me retire sa confiance si je trahis ce serment. Je le jure », a-t-il dit. Ensuite, il a promis de défendre son parti : « Je jure solennellement sur l’honneur devant le congrès de respecter et de défendre fidèlement les statuts et le règlement intérieur du Pdci-Rda ; d’incarner son unité et sa cohésion, son intégrité et son indépendance ; de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans le strict respect de mes obligations, de la Constitution, des lois et règlements de la Côte d’Ivoire ; de servir avec loyauté le Pdci-Rda ».

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