Pour Lansana Kouyaté le dialogue « n’est pas arrêté… dans le même rapport on dit que le dialogue continue ».
Président l’AG de son parti (PEDN) hier, Lansana Kouyaté a fait une mise au point sur le cadre de dialogue, en soulignant que « c’est la conclusion même qui répond à cette question. Le dialogue est ouvert, ce n’est pas arrêté ».
Le leader du parti de l’Espoir pour le développement national (PEDN) que certains qualifient de « plus important des petites formations politiques » qui ont pris part au cadre de dialogue supposé être inclusif, mais qui, du fait de l’absence des grands que sont l’UFDG, le RPG AEC et l’UFR, ne partage pas l’opinion de certains de ses collègues, à l’image de Bah Oury, Faya Millimono qui estiment qu’il n’est plus question de recommencer le dialogue. Ou encore du porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo qui a de nombreuses fois annoncé que « le dialogue est derrière nous…« .
Pour un analyste politique, « si c’est le président en exercice de la Cedeao ou le président de la Commission ou encore le Médiateur qui avaient fait de telles déclarations, on aurait compris. Mais eux et les membres du G-5 Guinée continuent de demander aux absents du Cadre de dialogue de prendre part aux travaux de mise en œuvre du chronogramme. Ils l’ont fait comprendre aux grands de la scène politique guinéenne en leur disant que c’est seulement en y participant qu’ils pourront les appuyer dans leurs démarches légitimes. C’est en étant dedans que nous pourrons démontrer au gouvernement que vous avez raison ».
« Ceux qui veulent rouvrir, qu’ils viennent. «
Pour Lansana Kouyaté, les guinéens doivent se rappeler que « les facilitatrices ont envoyé huit (8) lettres, je crois, à ma connaissance. Les huit (8) lettres sont arrivées effectivement à destination, pas de réponse . Après on entend délocalisation. Je vais vous le dire une fois pour toutes , il y a des délocalisations possibles . C’est vrai pour certaines crises, il faut délocaliser. Ça s’est passé dans beaucoup de pays africains, dans les pays de l’Est, de l’Ouest, au Nord , au Sud. Pourquoi ça se fait ? C’est quand le pays est divisé en deux ».
Poursuivant, il souligne : « je ne dis pas que le dialogue est derrière nous. Quand les conclusions sont tirées mais dans le même rapport on dit que le dialogue continue. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le point final n’est pas mis. Un point est mis, un cadre est donné. Ceux qui veulent rouvrir, qu’ils viennent. Ça se rouvre et on tient compte de leurs propositions et ça continue. Ça ne veut pas dire qu’on reste statique. Ça veut dire qu’on reste dynamique, on a créé un résultat, ce résultat est là mais ce sont les mêmes documents vu que le dialogue continue« .
Selon différentes sources, « un débat a commencé aussi bien à l’interne aussi bien au sein de l’UFDG qu’à l’ANAD. La politique de la chaise vide a été dénoncée et certains font remarquer que l’UFDG sont souvent victimes de leurs partenariats » et donnent pour exemple « les élections législatives de mars 2020. Nous aurions dû participer, comme on l’a fait après lors de la présidentielle du 18 octobre 2020. Nous aurions eu l’occasion de protéger les résultats comme on l’a fait lors de la présidentielle. Alpha Condé n’aurait pas remporté son référendum. C’était nettement mieux que de chercher à empêcher ce double scrutin (législatif et référendaire) Alors, nous avons intérêt à aller aux travaux de suivi du cadre de dialogue pour faire respecter l’accord signé par le gouvernement de transition avec la Cedeao sur le chronogramme de 24 mois et prévoir des mécanismes pour faire face à tout glissement. Il faudrait par exemple dire que le mandat du CNRD, de son gouvernement et de leur CNT ne seront plus valides et qu’ils seraient remplacés par d’autres guinéens ».
Mamadou Alpha BAH
Collaboration B. O. MAHMOUD