Retour à l’ordre constitutionnel: le ministre de l’Administration du territoire fait une révélation pour le moins surprenante
En recevant en fin de semaine écoulée, des ambassadeurs occidentaux (France, USA…), le nouveau ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation a fait une révélation pour le moins surprenante. A propos du retour à l’ordre constitutionnel.
Il s’agit d’une confidence avec le Président de la transition qu’il a bien voulu partager avec ses interlocuteurs, des acteurs importants notamment pour le financement du processus y menant.
Si cette révélation s’avère, car les circonstances peuvent amener à en douter, elle révèlerait l’agacement et la frustration du patron du CNRD, de voir le processus en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel traîner.
A cette rencontre, au micro de la RTG, le Général de deuxième section Ibrahima Kalil Condé dira que le président de la transition, lui a clairement signifié qu’il a été nommé à ce poste, pour donner un coup d’accélérateur au processus de retour à l’ordre constitutionnel.
Une déclaration qui amène à se poser deux questions :
Primo : est-ce dire que c’est à cause des lenteurs dans la conduite dudit processus, des lenteurs abondamment dénoncées par les acteurs impliqués eux-mêmes, que l’ancien ministre Mory Condé, a quitté le poste ?
Deuxio : est-ce une entourloupe qui vise à détourner les attentions et à dissuader les acteurs politiques qui sont vent debout contre un éventuel glissement en perspective ?
Ce qui est évident, depuis la signature de l’accord dynamique avec la CEDEAO, qui fixait le retour à l’ordre constitutionnel à fin 2024, rien d’essentiel n’est fait sur le terrain pour respecter cet agenda. Ceci en dépit des annonces qui ont été faites et qui donnaient l’impression que le gouvernement était en avance sur la réalisation des dix étapes clés contenues dans le chronogramme de deux ans (janvier 2023-décembre 2024), encore une fois, arrêté de commun accord, sans contrainte aucune, par la junte au pouvoir et la CEDEAO. Sans solliciter d’ailleurs l’avis de la classe politique.