Contre La sansure

Revirement à Doha : la RDC et le M23 veulent une « trêve »

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Le politogue Christian Moleka revient sur les pressions américaines pour que se poursuive le dialogue entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23, engagé au Qatar.

A Doha, les négociations entre l’AFC/M23 et les délégués de la présidence congolaise (RDC) avancent.

Pour l’instant, les délégations n’annoncent ni une trêve, ni le début de véritables pourparlers, mais leur communiqué commun suscite déjà beaucoup d’espoir.

Pour la première fois, les deux parties ont en effet publié un communiqué officiel à l’issue de leurs discussions au Qatar. Elles ont annoncé avoir « convenu de travailler à la conclusion d’une trêve » en vue d’un cessez‑le‑feu effectif.

Cette annonce survient après une rencontre entre le ministre d’Etat qatari Mohammed Al-Khulaifi, en charge du dossier, et l’émissaire américain pour l’Afrique, Massad Boulos… Mais elle est accueillie avec prudence.

Le politologue congolais Christian Moleka souligne la pression exercée par Washington ces derniers jours pour parvenir à une solution durable au conflit.

RDC | Portrait du politologue Christian Moleka (archive)
Christian Moleka veut croire que des avancées sont possiblesImage : Paul Lorgerie/DW

 

Suivez les propos du politologue congolais Christian Moleka :

« Il faut comprendre qu’il y a une évolution presque subite des positions du M23 et du gouvernement [congolais] qui avait, il y a à peine 24h, pratiquement claqué la porte aux négociations.

Les M23 avaient même décidé de retirer toute sa délégation de Doha pour pour retourner dans l’est de la RDC.

Et ce changement radical, rapide, de leurs positions peut s’expliquer par le fait que le répondeur spécial des États-Unis pour l’Afrique était à Doha.

Reçu par le ministres des Affaires étrangères et probablement, la pression américaine a participé à remettre les deux parties autour la table et à faire évoluer les choses.

Sans cette dynamique diplomatique portée par les États-Unis, on n’aurait peut-être pas pu assister à ce forme de revirement aussi subit de la position des parties qui étaient en négociation.

Et ce revirement laisse présager qu’on va aller vers une une solution plus ou moins aboutie grâce à aux pressions – quoique non affirmées de la part des États-Unis – derrière la négociation qatarienne. »

Source: dw.com

 

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