La chute aura été vertigineuse : de Chef d’Etat-major général des Armées à ministre de l’Urbanisme chargé de la récupération du patrimoine de l’Etat. Et pour combien de temps ? Moins de 24 heures. Une nomination symptomatique et qui relève d’une lassitude.
Saliba est devenu, un général de Brigade bien neutralisé. Il lui est accusé de charges peu dignes de son rang. Aujourd’hui, les commentaires vont dans tous les sens : arrestation, déguerpissement, karma en rapport avec les nombreuses victimes de démolition. C’est pourquoi, très vite le ministère de la Défense nationale n’a pas attendu longtemps pour rappeler que « l’officier général des Forces Armées Guinéennes n’est ni inquiété ni privé de sa liberté. Il est libre de tous ses mouvements ». Des bataillons ont été dissouts et Saliba s’en va avec, en perdant son poste.
La suite de l’odyssée ? Nul ne le sait. Même si, «l’Armée guinéenne est en pleine restructuration, nécessitant des changements et de création d’unités en fonction des besoins de défense », comme le précise le communiqué. Quand des armes disparaissent, des détenus craints prennent le large au moment même où un féticheur prédit la fin de l’ère du CNRD, il y a de quoi créer du branle-bas et exposer davantage des citoyens et des hommes en treillis à des représailles. Saliba l’apprend à ses dépens.
Jeanne FOFANA
In. http://www.kababachir.com/saliba-koulibaly-un-general-de-brigade-neutralise/