Silence, on fait du chantage à Bah Oury !
En mars 2023, chez nos confrères de Cnews, la députée Prisca Thévenot affirmait que «la politique du chantage ne mène à rien». Elle ajoute plus loin que celle-ci mène plus «à un combat d’égo qu’à un débat d’idées». Un an après, en mars 2024, c’est en Guinée que la justesse de ces propos est encore plus palpable.
Depuis l’annonce de la nomination d’un Premier ministre et la perspective de la formation d’un gouvernement, certains politiques à visages découverts et autres politiciens déguisés en acteurs de la société civile, font feu de tout bois pour être nommés.
Unis par les liens d’un mariage incestueux appelé «Convergence des acteurs sociopolitiques engagés dans le cadre de dialogue inclusif inter-guinéen», ces prétendus leaders politiques et acteurs de la société civile sont ceux-là même qui ont cautionné un dialogue politique dont l’unique plus-value à date est d’avoir servi de simulacre de dialogue inclusif.
Pour avoir fait cette part du sale boulot, pour avoir aidé à refuser un véritable dialogue avec notamment les acteurs représentatifs du peuple, les tontons exigent gaillardement une rançon en se faisant passer pour ceux qui sont plus légitimes que n’importe qui d’autre, à bénéficier des décrets du Général Mamadi Doumbouya. Participer au dialogue n’était-il pas donc par conviction pour eux ?
Qu’ils aient eu le courage de sortir la tête encore pour menacer le Premier ministre et le CNRD de se joindre à ceux qui ont toujours été une force d’opposition à la junte, est un chantage politique. Cette convergence menace de rejoindre les Forces vives, c’est-à-dire l’UFDG, le RPG, l’UFR et le FNDC et barrer la route au CNRD et à son Premier ministre.
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