Contre La sansure

« Tout le combat que Bah Oury a dans la vie c’est contre le président Cellou » (Dr. F. O. Fofana)

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Jeudi dernier, à l’ouverture du Cadre de dialogue inclusif, Bah Oury, leader de l’UDRG, a estimé que « ceux qui sont absents ont tort. Ils risquent de passer à côté de l’histoire du pays. Ils risquent encore de sacrifier leurs partis politiques. C’est un début de processus. La transition en elle-même est une tâche extrêmement complexe surtout dans un pays comme la Guinée ». 

Membre fondateur de l’UFDG, devenue la première force politique du pays depuis que Cellou Dalein Diallo a été désigné par feu Bah Mamadou pour lui succéder à sa tête, Bah Oury souligne que pour ce Cadre de dialogue, « ce qui est un grand avantage aujourd’hui, il y a eu un accord entre la Guinée et la CEDEAO qui fixe la durée de la transition à deux ans. Donc de ce point de vue, la Guinée et la communauté régionale se sont entendues sur le chronogramme. Il nous appartient en tant qu’acteurs politiques guinéens d’aller au fond des choses pour  passer en revue les différentes étapes et de décliner les grandes orientations susceptibles de faciliter le travail qui va être accompli soit par le Conseil National de la Transition (CNT) soit par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation pour le retour à l’ordre constitutionnel ».

De l’avis d’un commentateur, « Bah Oury et tous les chefs de partis politiques proches du CNRD s’en foutent pas mal de la durée et du contenu de la transition. Ils savent qu’ils ne gagneront aucune élection à laquelle prendraient part l’UFDG, l’UFR et le RPG AEC. Ils feront tout pour aider le CNRD à fabriquer une mouvance dans laquelle leurs partis occuperont toutes les places. C’est ce qu’ils font depuis le coup d’État du 5 septembre 2021. La chance de l’UFDG dans cette transition, c’est que le RPG AEC a retrouvé certaines de ses forces et est combattu par le CNRD. Sinon, elle aurait été vaincue par le tous contre ».

Pour Dr. Fodé Oussou Fofana, un des vice-présidents de l’UFDG et inamovible directeur de campagne de Cellou Dalein Diallo, invité de l’émission ‘Mirador’ de FIM FM, « Bah Oury, c’est quelqu’un qui est traumatisé depuis qu’on l’a exclu du parti. Tout le combat que Bah Oury a dans la vie c’est contre le président Cellou. Y a des politiciens qui prennent leurs rêves pour la réalité. Leur souhait le plus ardent, c’est de voir l’élimination du président Cellou, le président Sidya pour qu’ils puissent espérer être quelque chose parce qu’ils savent,  quand il y a le président Cellou, le président Sidya sur l’échiquier national politique, ils ne peuvent absolument rien avoir. Tout ce débat, c’est parce qu’on a pas organisé les élections, on connait le poids de chaque parti politiqueQuand Bah Oury parle comme ça, moi j’ai pitié de lui. Lui-même, il sait ce qu’il représente. Bah Oury sait comment il a eu son parti. Bah Oury sait dans son histoire politique combien de partis politiques il a fréquenté et pourquoi il a quitté tous ces partis politiques« .

Puis, ce vice-président de l’UFDG de conclure : « au moment où le Premier ministre fait un discours devant l’ensemble des acteurs politiques qui va dans le sens de dire qu’il faut que les autres viennent autour de la table, il faut qu’on parle de la Guinée. Au moment où  beaucoup d’acteurs disent qu’il faut créer les conditions pour ceux qui ne sont pas là, vous voyez quelqu’un qui dit c’est leur affaire s’ils ne viennent pas, ils ont tort, ils vont se retrouver dans la poubelle de l’histoire. Quand ça vient de quelqu’un qui ne représente pas 0,0%, ça fait pitié”.

Pour sa part, Dr. Faya Millimono, du Bloc Libéral, a indiqué : « il faut se féliciter que le dialogue ait pu commencer. C’est vrai que la tâche noire c’est que tout le monde n’est pas encore autour de la table. Mais nous espérons, que dans les jours qui vont suivre, le trio va se retrouver et comprendra la nécessité d’être autour de la table dans la mesure où le médiateur de la CEDEAO que eux-mêmes ont demandé la présence est dans les murs de la Guinée et a pris part à l’inauguration. Dans la mesure où la communauté internationale, représentée par les ambassadeurs, les mêmes ambassadeurs, je prends le cas de l’Ambassade des États-Unis, un communiqué a appelé tous les acteurs à revenir à de meilleurs sentiments et à être autour de la table. Je crois que tous ces messages seront entendus (…) En ce qui nous concerne, nous continuons à croire que quand on parle de la Guinée, on ne devait pas s’exclure soi-même. On devait être là parce que le point de vue de chacun est important. Si y a des préalables qui sont moins difficiles qu’on peut honorer pour permettre aux uns et aux autres d’être sur la table, nous, on n’est pas opposés à cela. Là où nous sommes opposés, c’est lorsqu’on demande l’interférence de l’exécutif dans la procédure judiciaire ».

La question que tout le monde se pose maintenant est celle de savoir « quand le Trio ANAD, RPG AEC et Fndc-Politique va comprendre qu’ils ont tout à gagner en allant au dialogue qui est coprésidé par le Médiateur Boni Yayi et le PM Bernard Gomou. Un dialogue encouragé par la communauté internationale. La participation des Sidya, Cellou, Kassory n’est pas nécessaire, mais leurs délégués doivent être là ».

Khady THIAM (collaboration B. O. MAMOUD)

 

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