« Un autre petit dialogue, sans les véritables forces vives du pays, va se tenir pour tromper la CEDEAO… »
Parce que les facilitatrices du dialogue choisies par le CNRD ont rencontré, selon elles « 18 coalitions politiques sur 23 ont été rencontrées », l’organisation de la cérémonie du lancement officiel du dialogue inclusif inter-guinéen prévu le jeudi 20 octobre 2022.
Le communiqué du Conseil des ministres indique que : « le Chef du Gouvernement a informé que les facilitatrices ont affirmé leur engagement et ont proposé d’organiser des rencontres avec les acteurs des Forces vives de la Nation en vue du lancement de la session inaugurale du Cadre de Dialogue Inclusif » et précise : « dans la logique des prises de contacts, le Premier Ministre a émis le souhait de faire une tournée avec les facilitatrices pour rassurer toutes les parties prenantes de la ferme volonté du Chef de l’État à mettre ensemble les Guinéennes et les Guinéens pour le bon déroulement de cette transition. La suite de cette tournée sera marquée par le lancement officiel du dialogue inclusif inter-guinéen prévu le jeudi 20 octobre 2022 ».
Pour un acteur politique, « un autre petit dialogue, c’est-à-dire sans les véritables forces vives du pays, va se tenir pour tromper la CEDEAO. Ce n’est pas d’un dialogue qu’il va s’agir, mais juste quelque chose qui va ressembler au dialogue tchadien dont les conclusions ont été rejetées par l’Union africaine et la communauté internationale. Doumbouya et ses camarades jouent avec la Cedeao et préfèrent faire comme Assimi Goïta plutôt que parler aux Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, libérer les Kassory. Le CNRD oublie maintenant que c’est eux qui exécutaient, à leurs manières, les ordres du régime d’Alpha Condé. Ils ont leur passé, pire que ceux qu’ils combattent. Comme dit le Youtubeur Damaro, Général 5 étoiles, allons-y seulement ».
Abondant dans le même sens, Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou, Président de l’Union démocratique pour le renouveau et le progrès (UDRP), a indiqué chez mosaiqueguinee (*) : « nous avons déjà clairement énoncé la position adoptée. Nous avons dit que nous avons pris acte du décret qui a été pris pour mettre en place un cadre de dialogue, qui semble être la copie en terme de contenu du cadre de concertation. Nous pensons qu’on ne peut pas faire dialogue dans dialogue. La CEDEAO a déjà pris une disposition pour nommer un facilitateur, ce dernier a commencé à travailler avec toutes les parties et nous nous voulons qu’on le laisse terminer ce travail et sera un dialogue sous supervision exclusive de la CEDEAO, de l’union Africaine ou des Nations Unies, parce que la confiance est là. On ne peut pas demander aux gens de venir s’asseoir autour d’une table, quand vous ne vous faites pas confiance ».
De l’avis d’un analyste politique, « il faudrait que le quatuor ANAD, CORED, Fndc-Politique et RPG AEC fassent autre chose, comme présenter un chronogramme commun de cette transition. On entend toujours qu’ils ont soumis ça au gouvernement, à la demande du CNRD. Mais le peuple qui les soutient sans réserve ne sait pas de quoi il s’agit. Ce peuple ne veut plus du CNRD et de son gouvernement et e se reconnaît dans le CNT de Dansa Kourouma. Il sera plus facile pour la communauté internationale de soutenir les démocrates guinéens si le quatuor soumet un chronogramme qu’il soit de 12, 14 ou 20 mois ».
Mamadou Alpha BAH (collaboration I. S. Baldé)
(*) https://mosaiqueguinee.com/ouverture-du-cadre-de-dialogue-la-position-de-lanad-reste-inchangee-edouard-zotomou/