Monénembo ferme : « Il est temps de faire comprendre à ceux qui nous gouvernent que les Guinéens sont des humains et non des … »
« C’est encore une fois la consécration du chef, le parachèvement du pouvoir personnel avec les dramatiques conséquences qui en découlent. Décidément, nous sommes incorrigibles ! L’escalier qui mène au totalitarisme est toujours là depuis Sékou Touré et ce sont les mêmes matériaux qui nous servent à en façonner les marches : la lassitude du peuple et la lâcheté de nos élites, de toutes nos élites qu’elles soient universitaires, militaires ou religieuses. Nous devons massivement rejeter ce texte, nous devons enfin prouver au monde que nous sommes un peuple, un vrai et non comme nos ennemis le disent souvent un ramassis de chenilles. », poursuit-il.
Pour aider le président de la transition à rester au pouvoir, l’on constate déjà la prolifération des mouvements de soutien initiés par des jeunes dans le pays. A cet effet, Monénembo rappelle que cette mauvaise pratique existe depuis l’indépendance.
« Les jeunes n’ont rien décidé du tout et vous le savez très bien. C’est le même ignoble procédé depuis 1958. On puise dans les fonds de l’État pour financer de faux mouvements de soutien. On parle d’un carnaval à Faranah, d’un tournoi de football à Labé etc. Ça a toujours été comme ça et malheureusement la misère ambiante et l’inconscience politique savamment entretenue de notre jeunesse favorisent ce genre de manipulation. Pauvre Guinée ! », a-t-il fustigé.
Pendant que des mouvements de soutien continuent de s’implanter, deux acteurs de la société civile restent introuvables depuis près de 60 jours. D’où l’inquiétude de l’écrivain.
« Comment ne pas s’inquiéter quand des citoyens disparaissent du jour au lendemain sans laisser de traces ? Soit, nos deux compatriotes ont été kidnappés par des brigands ou par des terroristes, soit ils sont dans les mains des services secrets guinéens puisque le procureur général affirme que la justice guinéenne ses prisons comme ses tribunaux, n’a rien à voir avec leur disparition. », a-t-il déclaré.