Poursuite contre Alpha Condé et Cie. Bourdon & associés transmets une série de nouvelles preuves.

Hier (mercredi), le Parquet de Conakry a reçu une nouvelle correspondance de Bourdon & Associés, avocats français du FNDC pour la transmission d’une deuxième série et faisceaux de preuves des dénonciations de crimes et exactions commis sous le régime d’Alpha Condé. Ce matin Me Vincent Brengarth était l’invité de ‘Mirador’ de FIM FM pour éclairer la lanterne des guinéens.
Il a souligné que « toutes les personnalités que nous avons mentionnées dans nos différentes correspondances ne sont pas encore visées par les poursuites, mais je pense que c’est une première étape, il se pourrait par la suite que ces poursuites soient élargies à d’autres personnes. Nous pensons qu’il y a une affirmation d’indépendance et de volonté de la part des juridictions guinéennes de pouvoir enquêter et par conséquent, le regard ne se tournera plus forcément vers la cour pénale internationale« .
« Nous allons être vigilants avec le FNDC avec nos confrères en Guinée »
Il a rassuré que « c’est un point de départ qui est tout à fait le bienvenu par rapport aux démarches que nous avons accomplies pour le FNDC. Mais ce sont des dossiers dans lesquels la justice peut prendre du temps, on sait aussi qu’il peut y avoir des obstacles politiques, techniques qui vont presque barrer la route à la manifestation de la vérité. C’est pour cela que nous nous allons être vigilants avec le FNDC avec nos confrères en Guinée, pour faire en sorte que toutes les personnes qui ont pu concourir à ces exactions puissent être poursuivies, surtout et aussi que les victimes et leurs proches puissent être entendus et faire valoir leur droit« .

Pour un observateur, « ce qui va arriver dans ce dossier permettra de mettre la lumière sur de nombreux crimes et, du coup, aider à rectifier le tir. Nul ne voudrait envoyer le vieux Alpha Condé à la CPI. Il faut transformer son palais présidentiel en prison-tribunal pour que la Guinée soit un lieu où on pourra juger des crimes politiques. Ainsi, ce palais portera bien son nom Sékoutoureya, où seront coffrés les dictateurs« .
Brehim Ould MAHMOUD