Contre La sansure

Kassi Brou a tweeté. Le CNRD va-t-il comprendre ?

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Dans un tweet, le président de Commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi Brou, a indiqué que « l’appréciation des transitions dans les pays de la CEDEAO appartient à la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement« , en précisant que dans l’interview qu’il accordée, il n’a cité aucun pays.

Mais à Conakry, les Ministres porte parole de la Présidence (Colonel Amara Camara) et du Gouvernement (Ousmane Gaoual Diallo) ont tenu une conférence de presse dénoncer les propos du patron de la Commission de la CEDEAO.

On se rappelle que le Colonel Amara Camara avait dit que M. Kassi Brou n’est pas « la bonne personne pour nous donner cette leçon de respect ou quoi que ce soit à la Guinée dans la mesure où lui-même son mandat est à questionner à la CEDEAO. Je vois mal, quand on ne peut pas se faire une certaine violence pour respecter ou faire respecter son mandat, comment on peut parler à autres personnes pour dire fait ceci ou cela. Ça s’appelle un manque d’élégance« .

 

Pour sa part, lors de cette conférence de presse, Ousmane Gaoual Diallo, avait déclaré a dit qu’ils avaient « été surpris et même déçus de cette prise de parole par ce responsable de cette institution ouest africaine. En temps normal M. Brou se prononce après la conférence des chefs d’État de la CEDEAO, dont il porte la parole, dont il traduit les décisions pour l’opinion publique. C’est inamical qu’une autorité de ce niveau, qui doit agir sous le coup des instructions des chefs d’État, se permet de faire ce type de commentaire« .

Au lendemain de la mission de la CEDEAO effectuée à Ouagadougou, sans passer par Conakry, où elle était également envisagée, nombre de commentateurs estiment que « Conakry a envoyé de très mauvais signaux à la CEDEAO. D’abord, le mandat de Kassi Brou va se terminer au mois de juillet. Ensuite, ce qui leur est demandé c’est proposer un délai raisonnable. Les 36 mois proposés c’est trop et, cela s’est fait illégalement car, le CNT n’est pas les forces vives. Donc, au prochain sommet d’Accra, il faut s’attendre à des sanctions« .

Comme le rapporte mediaguinee (*), « les sanctions contre la junte sont inévitables. Il sera également question d’atteindre certaines personnes non officielles qui gravitent autour de la junte. Des opérateurs économiques et hommes d’affaires. L’exclusion aérienne est également sur la table. Je pense que la France, le Maroc et la Tunisie seront probablement mises à contribution dans le cadre de l’application de certaines mesures« .

A Conakry, les autorités s’intéressent davantage à la reconquête du soutien populaire, plutôt qu’à la recherche de solution de la crise sociopolitique, qui s’est aggravée par le ‘déraillement du train du CNRD‘. Pour un commentateur, « ce n’est pas à travers ces conseils de ministres délocalisés que les problèmes guinéens vont se régler. C’est par la réussite de la transition et ce, en collaboration avec la CEDEAO. Sans cela, le pays va connaître une situation difficile très bientôt« .

 

Brehim Ould MAHMOUD

 

(*) https://mediaguinee.org/confidences-cedeao-les-sanctions-contre-la-junte-en-guinee-sont-inevitables-et-seront-lourdes/

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