Contre La sansure

Cellou Dalein est important sur l’échiquier politique

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Une semaine après le début des travaux du Cadre de dialogue national, l’ancien ministre d’Alpha Condé, Alhousseiny Makanera Kaké fait un constat : « honnêtement, la manière dont les choses vont, on est déjà exclus. Nous sommes exclus parce que c’est un processus qui doit être mené entre la classe politique et l’administration« . 

Député de la 9 ème législature dont il était Président de la Commission Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information (NTI), Makanera Kaké estime que « toutes les décisions viennent de l’administration sont comme dans l’armée. C’est-à-dire on ordonne, vous exécutez », et se demande « alors pourquoi dialoguer ? Ils sont en train de discuter, pas de dialoguer. Tous ceux qui sont là-bas sont d’accord sur tous les points. Sur quoi vont-ils dialoguer ? »

Alhousseyni Makanera Kaké lors de la cérémonie d’installation de Ibrahima Kassory Fofana comme Président provisoire du RPG AEC.

 

Pour lui, les véritables représentants des populations guinéennes ne sont pas présents dans ce cadre de dialogue. Il soutient que « si on tient compte de cette réalité, lorsqu’on enlève l’ANAD, le RPG et ses alliés, le FNDC Politique, ils (les forces sociales politiques et sociales qui participent, ndlr) ne représentent pas plus de 5% des guinéens dans ce cadre de dialogue« .

Makanera Kaké explique qu’il y a des acteurs politiques importants en Guinée : « Ces acteurs politiques sont très bien connus. Lorsqu’on dit qu’on veut d’un dialogue inter-guinéens, si on parle de l’ANAD, ce n’est pas rapport à la personnalité de Cellou Dalein Diallo ou ses vices présidents. Ce sont les militants qui ont accepté de lui céder leur part de souveraineté. C’est pourquoi, il est important sur l’échiquier politique« .

 

De l’avis du Ministre Ousmane Gaoual Diallo, invité de l’émission ‘On refait le Monde‘ de Djoma TV,  « ce dialogue n’est pas une conférence nationale plutôt c’est un débat entre les acteurs et des institutions. Ce n’est pas un débat où on dit que c’est Dalein a fait ceci ou cela. Ce sont les institutions qui sont invitées. J’ai trouvé dommage que des partis politiques légalement constitués disent qu’ils ne participent pas au dialogue parce que leurs leaders ont des  problèmes. Ça c’est un recul en matière de fonctionnement des partis ».

Ancien Conseiller de Cellou Dalein Diallo, Ousmane Gaoual ajoute : « il faut qu’on dépersonnalise les institutions. Les partis politiques ont des choses à dire. Si un parti dit qu’il ne prend pas part à un dialogue parce que son leader est inquiété, c’est qu’il y a problème. Les problèmes pour lesquels des leaders sont poursuivis ne doivent pas empêcher leurs partis de fonctionner. Et si chacun pose des préalables, il n’y aura jamais de dialogue« .

Pour un commentateur, « ceux qui participent à ce Cadre de dialogue sont généralement des adversaires politiques, disons même des ennemis politiques de Cellou Dalein, comme Lansana Kouyaté, Bah Oury, Faya Millimono, Ousmane Kaba qui a fait le ridicule audit d’Air Guinée, etc. Ou encore ceux qui veulent tirer profit de leur proximité avec le CNRD pour éliminer les leader politiques. Cas de ceux que je viens de citer et des Siaka Barry. En tout cas, les choses pourraient avancer si le sommet de la CEDEAO de dimanche indique le chronogramme de la transition est déclenché depuis juillet 2022 ou à la rigueur septembre lors de la prise de sanctions décidée au sommet extraordinaire de New-York, en marge de la 77 ème session annuelle de l’ONU ».

 

Oumou Barry (collaboration B. O. MAHMOUD

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