Compenser le préjudice causé par les promesses
Notre pays suffoque sous cette transition. Non pas à cause du report de la présentation du projet de future constitution du premier trimestre à la fin de l’année 2024 et du déficit de confiance entre les citoyens et les représentants du régime né de la fin du troisième mandat, mais parce des incendies de toutes natures enregistrés particulièrement dans la capitale économique et politique dans des circonstances qui restent à élucider. Cela terrifie les Guinéens.
Du jour au lendemain, des biens immobiliers et matériels roulants sont réduits en cendres ici à Conakry et ailleurs dans le pays profond causant d’importantes pertes et d’énormes dégâts matériels et environnementaux sans que des mesures ne soient prises par les autorités pour protéger et rassurer les populations victimes.
Le Premier ministre a longuement évoqué la situation des incendies dans une conférence de presse, le 10 mai au centre de loisirs Plage Camayenne. Mais cela ressemble à du déjà entendu parce que M. Bah Oury s’est limité à se désoler de «la manière dont nos difficultés (sur) le plan de la desserte en électricité est exploitée» par les adversaires du régime qui «vampirisent le pays».
Il promet des enquêtes qui vont déterminer les responsabilités ou désigner les coupables. Pendant ce temps, les résultats de celles ouvertes sur l’incendie du dépôt pétrolier de Coronthie le 18 décembre 2023 se font toujours attendre. Alors, ne sommes-nous pas en droit de demander au chef du régime de compenser le préjudice causé par les promesses de rendre le pouvoir en fin d’année 2024 ?