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Conduite de la transition en Guinée: La mise en garde d’Embaló à la veille du sommet de la CEDEAO

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Le 9 juillet prochain, un sommet de la CEDEAO réunira à Bissau les différents Chefs d’Etats de la sous région ouest Africaine.

Ce sommet marquera la fin du mandat du Président Umaro Sissoco Embaló à la tête de l’organisation sous-régionale, où son successeur devrait être désigné.

S’exprimant sur son bilan à la tête de l’organisation sous-régionale et les perspectives, chez nos confrères de Jeune Afrique, le Président Embaló déclare sa ferme opposition aux coups d’Etats militaires

Le Président Bissau guinéen, qui vante son bilan à la tête de la CEDEAO, dans un contexte marqué par des coups d’Etat militaires, en Guinée, au Mali et au Burkina Faso, a indiqué clairement qu’un militaire ne peut pas avoir une vision en matière de développement.

« J’ai hérité de la Cedeao dans un contexte très complexe, avec les coups d’État survenus au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. Malgré cela, mon bilan est très positif. On a tout de même surmonté ces difficultés, et mis en place une stratégie contre les putschs. J’ai d’ailleurs réuni, à deux reprises, le conseil des chefs d’État-major généraux et des chefs de renseignement afin de mettre en place une force antiterroriste et anti-putsch. Cette tradition des coups d’État, qu’on avait dépassée depuis les années 1980, revient à la mode, et c’est inacceptable. En cas de putsch, une intervention rapide est nécessaire. Arriver à la tête d’un État n’est pas un fast-track ! Un militaire ne peut pas avoir de vision, en matière de développement. Je suis catégoriquement contre les putschs… », confie-t-il au journal.

Rappelant de passage : «je suis un général des armées, un militaire de profession, mais j’ai laissé mon uniforme au placard pour créer mon parti. On a perdu une première fois le scrutin, mais j’ai été élu président de la République à la seconde tentative. Nous avons démontré qu’il était possible qu’un militaire devienne président, mais qu’on ne s’imposait pas en prenant les armes, en tuant des gens ou en les intimidant ».

Umaro Sissoco Embaló a mis l’occasion à profit pour mettre en garde la junte guinéenne dans la conduite de la transition et déclare avec insistance qu’aucune exclusion ne sera acceptée: « Tout le monde doit pouvoir participer à des élections libres, démocratiques et transparentes. Personne ne doit être exclu », a laissé entendre le Président en exercice de la CEDEAO, dans les colonnes de Jeune Afrique.

Après les refus des autorités guinéennes de recevoir une mission conjointe CEDEAO-Union Africaine le mois  dernier, des grandes décisions sont attendues lors du prochain sommet de l’organisation sous-régionale, prévu ce weekend à Bissau.

Abdoul Wahab BARRY

In. http://www.kababachir.com/conduite-de-la-transition-en-guinee-la-mise-en-garde-dembalo-a-la-veuille-du-sommet-de-la-cedeao/

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