Contre La sansure

Conférence internationale à Berlin : Cellou Dalein Diallo parle du recul de la démocratie dans la sous-région ouest-africaine.

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Hier, à Berlin, où il prenait part à la conférence internationale co-organisée par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté (FNF) et le haut commandement germano-néerlandais de l’OTAN, le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo dit avoir dans sa page Facebook « eu l’honneur de prononcer l’allocution introductive de cette conférence axée sous le thème “l’Afrique de l’Ouest comme arène de conflits géopolitiques: déstabilisation, propagandes et contre-mesures globales’’.

Ensuite, il a informé que : « la thématique que j’ai traitée à l’occasion était : “Afrique de l’Ouest : déclin de la démocratie, recul de l’Etat de droit, corruption des élites et instabilité. Comment renverser la tendance? » en soulignant que le recul démocratique dans la sous-région, illustré notamment par le développement de la délinquance électorale, le tripatouillage des constitutions et la prolifération des coups d’Etat militaires.

Vice-président de l’Internationale Libérale, tirant les leçons de sa propre expérience et de ce que qu’il a pu observer sur le continent, Cellou Dalein Diallo a fait remarquer que l’absence de l’Etat de droit, illustrée par la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un Président de la République omnipotent qui contrôle l’administration civile et militaire, mais aussi dans les faits, les pouvoirs législatifs et judiciaires, y compris le Juge électoral, est l’une des raisons principales du recul démocratique dans la sous-région, illustré notamment par le développement de la délinquance électorale, le tripatouillage des constitutions et la prolifération des coups d’Etat militaires.

Poursuivant, il indique : « la délinquance électorale, la corruption et les détournements des deniers publics, la violation des droits humains et des libertés fondamentales, lorsqu’ils sont le fait des dirigeants ou à leur avantage, ne sont jamais constatés et dénoncés par le Parlement ni sanctionnés par les Cours et Tribunaux tous contrôlés par l’Exécutif. Ces violations flagrantes des règles et principes de l’Etat de droit et de la démocratie enlèvent au Président de la République la légitimité et la crédibilité nécessaires à l’exercice de sa fonction, poussent les populations à descendre dans les rues pour exiger son départ et servent souvent d’alibi à l’armée pour s’emparer du Pouvoir. À la lumière de ce constat, j’ai rappelé que le seul moyen de corriger ces anomalies qui sont à l’origine de la misère, de l’insécurité et de l’instabilité, c’est d’assurer dans les faits la séparation et l’équilibre des pouvoirs et de choisir des juges compétents, intègres et indépendants ». 

 

Brehim Ould MAHMOUD

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