Contre La sansure

De l’ombre à la lumière : la quête inébranlable de la liberté face à l’adversité politique en Guinée

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« La liberté n’est jamais volontairement donnée par l’oppresseur ; elle doit être exigée par l’opprimé. » – Martin Luther King Jr.

Dans les arènes politiques de l’Afrique contemporaine, les histoires du Tchad et de la Guinée Conakry émergent comme des récits poignants et instructifs sur les coûts humains et sociaux de la compromission politique. Ces nations, marquées par des luttes incessantes pour la liberté et la dignité, incarnent les conséquences douloureuses de pactes tacites avec des régimes oppressifs.

La situation actuelle dans ces pays n’est pas seulement le produit de la tyrannie militaire, mais aussi le reflet des choix difficiles faits par différents segments de la société, mettant en lumière la complexité des dynamiques de pouvoir et la responsabilité collective dans la perpétuation de la souffrance.

Au Tchad, après des décennies sous le joug de dirigeants autoritaires, la population continue de faire face à une instabilité politique et sécuritaire chronique, exacerbée par des interventions étrangères et des conflits internes. La transition politique en cours, suivant le décès du président Idriss Déby en 2021, a été marquée par des promesses de réforme et un dialogue national. Cependant, ces initiatives peinent à se matérialiser pleinement dans un contexte de gouvernance militaire rigide, soulignant la difficulté de rompre avec les cycles de pouvoir autoritaire.

En Guinée Conakry, l’alternance politique récente a suscité espoir et scepticisme. L’éviction du président Alpha Condé en 2021, à la suite de controverses autour de sa réélection pour un troisième mandat, a ouvert la voie à une junte militaire promettant une transition vers une gouvernance civile. Néanmoins, le processus de transition s’avère complexe, naviguant entre les exigences d’une société civile exigeante et les réalités d’une administration militaire soucieuse de maintenir son influence.

Ces situations illustrent trois niveaux de compromission qui alimentent le cycle de l’oppression :

1. Les intellectuels opportunistes :

Dans ces pays, des intellectuels utilisent leurs compétences et leur influence pour rationaliser et soutenir les régimes autoritaires, souvent par intérêt personnel. Leur contribution à la construction d’un vernis de légitimité autour des tyrans est un acte de compromission grave. Malheureusement, l’histoire a montré que ces alliances sont précaires : les intellectuels qui ont jadis bénéficié de la faveur des dirigeants se retrouvent souvent en exil, privés de leurs droits, voire victimes de répression lorsque le vent politique tourne.

2. Les opposants de circonstance :

Des figures politiques, initialement en opposition, qui choisissent de s’allier avec le pouvoir en place pour des bénéfices immédiats, illustrent un second niveau de compromission. Ces alliances opportunistes trahissent les aspirations démocratiques et sapent les efforts de résistance collective. Leur fin est généralement marquée par une chute brutale, car la confiance dans le cercle du pouvoir est éphémère, surtout pour ceux qui ont déjà montré une capacité à changer de camp.

3. Les indifférents 

Enfin, le rôle des citoyens qui choisissent de rester à l’écart des luttes politiques, motivés par un désir de préserver leur confort personnel, ne doit pas être sous-estimé. Cette indifférence, souvent perçue comme une stratégie de survie, perpétue en réalité le statu quo et entrave les progrès vers une société plus juste et démocratique.

Les leçons tirées des expériences du Tchad et de la Guinée Conakry sont claires : la compromission avec des régimes autoritaires porte en elle les germes de la souffrance future. Chaque acte de compromission, qu’il émane des élites intellectuelles, des politiques opportunistes ou des citoyens ordinaires, contribue à la consolidation d’un système qui finit par opprimer tous ceux qui se trouvent sous son emprise.

La sagesse populaire rappelle que chaque peuple façonne, par ses actions et ses inactions, le régime sous lequel il vit. Ainsi, dans la quête de la liberté et de la dignité, la responsabilité incombe à chaque individu de choisir la résistance plutôt que la compromission, portant l’espoir d’un avenir où la souveraineté réside véritablement entre les mains du peuple.

Avec une profonde gratitude, je reconnais la grâce divine qui m’a guidé vers des opportunités remarquables – l’honneur d’obtenir des diplômes auprès des institutions académiques les plus distinguées au monde et l’expérience acquise en travaillant avec certaines des multinationales les plus respectées ici, aux États-Unis. Aujourd’hui, je ressens profondément qu’il est de mon devoir de prendre part activement à la noble quête de purifier ma nation des forces nuisibles qui errent, prisonnières de compromissions orchestrées par une seule et même figure à la tête de notre exécutif.

L’année 2024 se dresse devant moi non seulement comme un nouveau chapitre, mais comme une mission de cœur : œuvrer sans relâche pour la restauration rapide de l’ordre constitutionnel par le biais d’élections libres, inclusives et transparentes. Ce n’est pas seulement mon combat, mais notre combat, celui de tous les patriotes véritables. C’est avec un esprit résolu et un cœur plein d’espoir que je m’engage dans cette lutte, convaincu que, main dans la main, nous pouvons reconstruire une nation où règnent la justice, la paix, et la prospérité pour tous.

« Ne jamais oublier que la volonté de résister, c’est le début de la victoire. » – Nelson Mandela

A bon entendeur salut ! D’ici-là, merci de contribuer au débat.

Abdoulaye Sona Bah, USA
Email: bahsona20@gmail.com

*Note de l’auteur : Acceptons la pluralité d’idées. Pas d’injures, et rien que d’arguments.

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