Le président américain a accordé le statut de réfugiés à 49 Afrikaners, descendants des colons européens en Afrique du Sud. Ils se disent victimes de discrimination.
Ils ont été vus à l’aéroport de Johannesburg dans la soirée de ce dimanche. Ces 49 Sud-Africains de la minorité Afrikaners ont ensuite pris l’avion affrété par l’administration Trump et seront hébergés aux Etats-Unis dans différents Etats.
Depuis fin janvier, il existe une loi sur la redistribution des terres de la communauté blanche aux plus démunis de la majorité noire.
Mais selon des analystes, ce que le gouvernement sud-africain a fait n’a pas plu à certains parmi la communauté afrikaner. Ces derniers auraient donc approché l’administration Trump à travers le milliardaire, Elon Musk, originaire de ladite communauté d’Afrique du Sud. Des associations de défense des Afrikaners estiment que de nombreux Afrikaners ont mêmes été victimes de meurtres ces dernières années.
En raison d’un taux de chômage et de pauvreté élevé, la criminalité est présente. Ainsi, plusieurs crimes ont été commis, notamment des attaques de bandits contre des agriculteurs afrikaners. Ces incidents ont ensuite été associés à la nouvelle loi sur la redistribution des terres, ce qui a convaincu Trump qu’un génocide était en cours contre les Afrikaners, dit Collen Lediga, professeur sud-africain à l’université de Bochum en Allemagne.
Des statistiques de la police, évoquées par le New York Times, montrent qu’il existe effectivement des meurtres de fermiers sud-africains blancs, mais ces derniers ne sont pas plus vulnérables que d’autres populations dans le pays.
L’administration Trump avait renvoyé l’ambassadeur sud-africain à Washington en mars dernier en raison de la tension entre les deux pays. Selon Ronald Lamola, ministre sud-africain des Affaires étrangères, aucune action à caractère racial ne vise les Afrikaners :
Il n’y a pas de persécution des Sud-Africains blancs afrikaners en Afrique du Sud. Cela a été prouvé par un certain nombre de statistiques dans notre pays, y compris les rapports de police, qui ne confirment pas l’affirmation d’une persécution des Sud-Africains blancs sur la base de leur race.
L’Afrique du Sud a par le passé connu de profondes divisions raciales entre noirs et blancs. Les inégalités économiques aussi sont très encrées dans la société.
« L’Afrique du Sud a fait un grand pas dans l’intégration et dans la construction de l’unité dans le pays. Je dirais que la majorité des blancs et des noirs sont plus unis », estime le professeur Collen Lediga.
La minorité blanche en Afrique du sud, représente un peu plus de 7% de la population, mais possédait 72% des terres agricoles des terres agricoles en 2017, selon des chiffres du gouvernement – l’héritage d’une politique d’expropriation de la population noire pendant la colonisation puis l’apartheid, que des lois votées depuis 1994 visent à corriger.