La guéguerre entre le premier ministre Bernard Goumou et le ministre d’État à la Justice et aux Droits de l’Homme a finalement fait décider le président de la transition guinéenne de renvoyer son gouvernement, très décrié.
Dans un communiqué lu sur les médias d’État par le Ministre Secrétaire général et porte-parole de la Présidence, général Amara Camara, il est précisé que la gestion courante des affaires du gouvernement sera assurée par les directeurs de cabinet, les Secrétaires généraux et Secrétaires généraux adjoints jusqu’à la mise en place du nouveau gouvernement.
La question que de nombreux observateurs de la scène sociopolitique se posent actuellement est de savoir « si dans le prochain gouvernement il n’y aura pas de recyclage de membres de cette équipe, qui a géré le pays avec une très bonne dose de népotisme, de gabegie… Rappelez-vous tous les scandales ci et là, comme la rénovation de la résidence officielle du premier ministre en fonction. Celles des services des télécommunications d’Ousmane Gaoual Diallo, etc. Doumbouya devrait oser aller vers les forces vives pour redresser cette transition. »
Dansa Kourouma ou Bah Oury 1er ministre ?
Pour un analyste politique, « il n’est pas exclut de voir Dansa Kourouma à la Primature. Il a bien fait son travail au niveau du CNT où il su contrôler la situation à la satisfaction du CNRD, mais en sabotant le chronogramme de la Transition. Peut-être qu’il est temps de le faire remplacer par quelqu’un d’autre. Mais Bah Oury a un meilleur profil que Dansa parce qu’il est un des doyens de la scène politique guinéenne et surtout ‘ennemi politique’ de Cellou Dalein Diallo. Comme premier des ministres, poste qu’il ne pourrait avoir qu’avec le CNRD, il fera un meilleur soutien que beaucoup d’autres. »
Un autre commentateur croit que « Doumbouya et ses conseillers seraient mieux inspirés s’ils demandaient, aux coalitions politiques, y compris l’ANAD de Cellou Dalein Diallo, d’accepter la formation d’un gouvernement national de transition. Ce qui aiderait à rectifier beaucoup d’erreurs commises par le pouvoir et faire accepter un glissement de façon consensuelles… Malheureusement, cette hypothèse ne sera jamais retenue par les faucons, soutenus par des cadres civils et militaires ethnocentristes bien logés dans les cercles de décision. »