Contre La sansure

Guinée : Tentative d’emprunter les chemins interdits en démocratie et en bonne gouvernance par une junte militaire.

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Le lendemain du 05 Septembre 2021, les guinéens ont été réveillés par un coup d’État militaire ayant mis fin à la gouvernance du RPG pour des motifs de non respect des principes fondamentaux de la démocratie et de la bonne gouvernance.

Selon le chef de la junte, le professeur Alpha Condé et son gouvernement n’étaient plus sur la bonne voie pour conduire les destinées du peuple de Guinée ; il(chef de la junte) dénonçait un pouvoir illégal justifiant le tripatouillage de la constitution qu’il avait juré de respecter et faire respecter à deux reprises afin de s’octroyer un troisième mandat illégal et qui n’a pas fait l’objet de légitimité, le musèlement des leaders politiques, l’acharnement contre les journalistes, la répression sanglante des opposants qui réclamaient leur droit, la cherté de la vie, la gabegie financière,…

Il annonça la prise de responsabilité de l’armée en répondant à l’appel du peuple de Guinée et suite à ces annonces, il gagna la confiance du peuple et notamment la classe politique et beaucoup d’organisations de la société civile guinéenne.

Cependant, voici quelques constats qui ont marqué les esprits ;

Changement de tactique de la junte: à ce niveau, en lieu et place d’un appel à toutes les parties prenantes du processus, la junte a unilatéralement rédigé une charte dans laquelle, il a fait mention de certains articles qui ont retenu l’attention du peuple à savoir, les articles 46 55 et 77 de la charte, dans le contenu de ceux-ci ; il continue toujours à donner de l’espoir car, *Article 46 :

Le Président et les membres du Comité National du Rassemblement pour le développement ne peuvent faire acte de candidature ni aux élections nationales ni aux élections locales qui marqueront la fin de la transition.

La présente disposition n’est susceptible d’aucune révision.

Article 55 : Le Premier Ministre et les membres du Gouvernement ne peuvent faire acte de
candidature aux élections locales et nationales qui seront organisées pour marquer la fin de la transition.
La présente disposition n’est susceptible d’aucune révision.

Article 77 : La durée de la transition sera fixée de commun accord entre les Forces Vives de la
Nation et le Comité National du Rassemblement pour le Développement.

Malgré une charte ayant été violée par ses concepteurs, les FVG regroupant en son sein toutes les représentations de la nation, elles acceptèrent pour la paix et pour une transition apaisée et réussie.

Constats du déroulement du processus ;

Mise en place par la junte d’un organe qui sera épaulée par les forces de défense et de sécurité pour démolir des concessions sans se référer aux principes du droit de propriété ( ciblage des maisons des certains leaders politiques et citoyens innocents aux alentours du grand Conakry), malgré le rappel de la classe politique sur la nécessité d’un dialogue qui devrait aboutir à la mise en place des mécanismes pouvant conduire une transition réussie, la junte préféra la sourde oreille et embrassa le chemin interdit en démocratie et en bonne gouvernance.

Mise en place d’une institution supposée réprimer les délits économique (CRIEF) malheureusement, qui a été tout sauf celle annoncée. La mise en exil de tous les ténors de la vie sociopolitique, la répression sanglante des manifestants sur l’axe, la fermeture des médias, la fermeture de plusieurs entreprises entraînant le chômage de centaines d’employés, le kidnapping de plusieurs citoyens pro-démocratie notamment Fonikè Menguë, Billo Bah, Docteur Dioubaté, Habib Marouane Camara et tant d’autres.

Sans évoquer le cas du manque de politique de prévention sur le dépôt centrale d’hydrocarbures de Kaloum…

*La junte militaire ayant interdit toute manifestation politique sur la voie publique et tout mouvement de soutien agit contrairement aux valeurs de gouvernance responsable en ouvrant des voies aux propagandistes pour créer des mouvements de soutien.

La junte militaire met en place un CNT qui a travaillé sur un projet de constitution ouvrant la voie libre à tous les membres du gouvernement, de la junte ainsi que son chef à se porter candidat aux prochaines échéances électorales pourtant, la règle interdit à ce que l’arbitre devient joueur à la fois sous prétexte, que c’est contraire aux valeurs démocratiques de favoriser certains et pourtant, le chef de la junte a plusieurs fois à travers la RTG rappeler que ni lui, ni aucun membre du CNRD encore moins ceux du gouvernement de la transition ne feront acte de candidature.

Parlons de la croissance des mouvements de soutien ; aujourd’hui, plus de cent mouvements sont en action pour pousser le chef de la junte militaire à se porter candidat et sans aucune réaction.
Nous n’allons pas oublier le récent cas d’une compétition propagandiste à N’zerekoré ayant coûté la vie à plusieurs citoyens pourtant là aussi, c’est un haut responsable de la junte qui avait donné le coup d’envoi tout en rappelant que  » c’est bête de penser qu’on est en transition, nous avons longtemps dépassé ce cap ; nous sommes en refondation  ».
Tous ces éléments, démontrent aujourd’hui l’intention de cette junte à créer une parodie politique au vu et au su des religieux, de la communauté internationale.

Faut il venir en sapeur pompier lorsque l’incendie finira de ravager tout sur son passage ?
Faut-il accepter à cette junte militaire ce qu’on avait refusé au CNDD en 2009 ?
Il revient désormais au peuple de Guinée sans distinction de prendre son destin en main avant qu’il ne soit trop tard.

Aujourd’hui, les Dr Kassory, Amadou Damaro Camara, Ibrahima Kourouma et tant d’autres, sont logés à la maison centrale depuis deux ans, ils ne sont toujours pas situés sur leur sort pour  » enrichissement illicite, blanchiment des capitaux, corruption, détournement  » mais, chaque jour, le peuple est réveillé par des dossiers de détournement des milliards.

Il y’a un des dossiers qui concerne un certain Koita dont les sites parlerait de sa libération et celle de ses coaccusés sous prétexte que la CRIEF aurait réglé l’affaire à l’amiable.

Faut-il continuer à fermer les yeux face à cette injustice ?

Que Dieu sauve le peuple de Guinée.

Vive la paix, vive la justice, vive la démocratie pour que vive la République unitaire et indivisible.

Daye, Le démocrate.

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