«Ils nous ont demandé de sursoir à notre manifestation du 9 mars, nous leur avons fait savoir que le problème, ce n’est pas nous »
Après la rencontre entre une délégation conduite par Elhadj Karamo Diawara, Secrétaire général des Affaires Religieuses, Diabaty Doré, président du RPR et vice-président de l’ANAD a fait le point de la situation.
Il informe : « Ils nous ont demandé de surseoir à notre manifestation du 9 mars, de leur accorder un peu de remps pour que les acteurs puissent se retrouver autour d’une même table afin de parler de la réussite de la transition. À notre tour, nous leur avons fait savoir que le problème, ce n’est pas nous, parce que depuis le 5 septembre 2021, nous avons demandé le dialogue et jusqu’à présent les vrais acteurs ne se sont pas retrouvés autour de la table. Pour que nous puissions surseoir à la manifestation, il faut que toutes nos revendications soient prises en compte. Sans ces préalables, croyez-moi que la manifestation reste maintenue. C’est non négociable« .
Pour sa part, Pépé Francis Haba, président de l’UGDD, membre de l’ANAD, a indiqué : « nous sommes en train d’examiner cette invitation pour voir sur quel pied danser. Le Secrétaire général des affaires religieuses, il est de son devoir de contribuer à ce que la transition se passe dans la paix, dans la tranquillité. Si son invitation va dans le même ordre d’idée que le CNRD, qu’il se détrompe. Les forces vives de Guinée sont déterminés à aller jusqu’au bout, à se faire entendre ».
« les religieux doivent changer leurs méthodes, ils doivent cesser d’êtres politiques »
De son côté Joachim Baba Millimouno, coordinateur de la Cellule de communication de l’UFDG, estime que « si les responsables religieux jouaient leur rôle de régulateurs sociaux, de conseillers spirituels, on aurait dirigé la Guinée dans la crainte de Dieu, à la crainte du péché, dans le respect des uns et des autres, dans le respect des engagements. Malheureusement, ils sont les premiers flatteurs des chefs, ils sont parfois même assez démagogues, je le dis et je l’assume (…) Je crois que les religieux doivent changer leurs méthodes, ils doivent cesser d’êtres politiques ; ils doivent être des régulateurs sociaux en étant à leur place de responsables religieux« .
Khady THIAM