Contre La sansure

Les organisateurs du Forum de Lomé ont-il volontairement oublié les acteurs sociopolitiques ?

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Selon le site republicoftogo.com (*) « Les autorités togolaises organisent du 20 au 22 octobre le ‘Forum de Lomé sur la paix et la sécurité’. »

Le site informe que « Face aux nouveaux défis sécuritaires et au risque d’instabilité, la dynamique ne peut être celle de l’inaction. La pro-activité du Togo sur les questions de paix et de sécurité répond non seulement à l’impératif d’agir en cas de besoin, mais s’inscrit également dans la dynamique des initiatives au niveau continental pour la consolidation de la stabilité et de la résilience collective. L’Afrique doit œuvrer pour sa propre stabilité et le Togo entend  en apporter sa contribution.

Cette première édition, portant sur le thème ‘Comment renforcer les transitions politiques vers une gouvernance démocratique en Afrique?’, sera l’occasion pour les participants issus du Continent et d’ailleurs de développer un nouveau prisme de compréhension et d’appréhension des transitions politiques, en tenant compte du contexte sécuritaire et des défis liés au renforcement de la gouvernance démocratique en Afrique.

 Le Forum proprement dit aura lieu samedi avec un discours d’ouverture prononcé par le président Faure Gnassingbé.

Parmi les personnalités présentes, le Commissaire de l’Union Africaine chargé des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité, Léonardo Santos Simão, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, les ministres des Affaires étrangères du Tchad, de Centrafrique, du Burkina Faso et du Mali.

Ces deux derniers pays sont dirigés par des juntes. Le thème de la rencontre sur les transitions tombe à pic. »

Chronogrammes de 24 mois

A Conakry, certains commentateurs se demandent : « Les organisateurs du Forum de Lomé ont-il volontairement oublié les acteurs sociopolitiques ? C’est le gouvernement togolais qui a inventé ces chronogrammes de transition de 24 mois avec le régime putschiste de Bamako, qui veut une nouvelle prolongation. Cette copie a été adaptée aux putschistes de Ouagadougou et de Conakry. »

Le président togolais, plus ancien chef d’État de la Cedeao, veut-il aider les putschistes à prolonger illégalement leurs mandats ?

 

De l’avis d’un acteur de la société civile guinéenne, « maintenant, M. Faure Gnassingbé et ses conseillers devraient se rendre compte qu’il est temps d’écouter les populations guinéennes, burkinabè et maliennes. Il faut que les acteurs sociaux et politiques retrouvent leurs places. Il faut que les militaires et paramilitaires fassent ce qu’ils doivent faire : assurer la sécurité des populations, défendre le territoire. Il ne faut plus reconnaître ces putschistes militaires  et civils, comme Alpha Condé l’avait ici le 22 mars 2020 puis le 18 octobre 2020. Que M. Gnassingbé contribue à faire respecter les règlements de la Cedeao et de l’Union africaine au lieu de trouver des voies pour aider les putschistes à garder le pouvoir.« 

Mamadou Alpha BAH

 

 

(*) https://www.republicoftogo.com/toutes-les-rubriques/diplomatie/l-inaction-n-est-pas-la-tasse-de-the-du-togo

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