Mali : ça sent le divorce entre les membres de la coalition civilo-militaire au pouvoir
A l’occasion de l’an II pour ce qui est convenu d’appeler ici au Mali la rectification de la transition, le M5-RFP- Mouvement du 05 juin Rassemblement des Forces Patriotiques- tendance Choguel K Maïga a publié, mardi, un mémorandum dans lequel il critique la gestion du pouvoir par les militaires.
S’achemine-t-on vers un divorce entre le M5-RFP- Mouvement du 05 juin Rassemblement des Forces Patriotiques- tendance Choguel K Maïga et les militaires au pouvoir ? C’est la question que beaucoup d’observateurs se posent au regard de la virulence des termes utilisés dans le mémorandum publié mardi par le M5-RFP. Dans ce document, le mouvement de contestation à la base du coup d’Etat contre le régime IBK et dont le comité la présidence du comité stratégique est assuré par le Premier ministre, Choguel K Maïga, tance le Colonel Assimi Goïta et ses compagnons. Une première depuis le début de leur compagnonnage qui a commencé en mai 2021.
Dans son réquisitoire, le M5-RFP dénonce « un relâchement des termes du Pacte d’honneur du partenariat stratégique liant les deux Forces civiles et militaires pour le changement ». Le Premier ministre et ses amis vont jusqu’à parler de la rupture du pacte qui liait les deux parties. Celle-ci s’est traduite par la formation du gouvernement de Transition le 11 juin 2021 par, purement et simplement, le limogeage et le remplacement de presque tous les ministres du M5-RFP, sans consultation ni proposition de Dr Choguel K. Maïga, en sa double qualité de Premier ministre et de président du M5-RFP. Ce que l’ancien Porte-parole du gouvernement sous IBK et ses camarades de lutte n’ont pas digéré et entendent le faire savoir.
Choguel K Maïga, un homme isolé
Selon le président du MPR et ses amis, plusieurs questions majeures de la gestion gouvernementale ont été traitées sans y associer le Chef du gouvernement, notamment la finalisation de la réorganisation territoriale, la gestion de la crise énergétique, l’organisation de la campagne référendaire et du « meeting de la honte » du 8 juin 2023, le report des élections, etc. « Il en est de même de ce qui concerne les discussions sur l’Alliance des Etats du Sahel (AES), des négociations sur certains dossiers à caractère économique et financier avec des partenaires stratégiques, ainsi qu’avec des partenaires techniques et financiers du Mali », déplore le mémorandum.
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