Réactions croisées des deux avocats suite à la descente musclée des forces de sécurité au siège du RPG
Suite à la descente musclée des forces de sécurité contre des responsables de l’ancien parti au pouvoir RPG regroupés au siège de cette formation, lisez un extrait des réactions de ces deux avocats ci-dessous :
_ Me Pépé Antoine LAMA : Quand la roue tourne, elle n’avertit personne.
L’injustice, l’illégalité, la confiscation des libertés doivent être dénoncées, peu importe d’où elles viennent, et surtout peu importe qui les subit. Même quand ceux qui pleurent aujourd’hui sont ceux qui riaient hier en piétinant les droits des autres. Oui, un petit rappel aux bourreaux d’hier devenus victimes de leur propre méthode n’est jamais de trop. L’histoire a un humour très particulier : elle recycle les rôles.
Le RPG, lui, devrait avoir le courage – disons même le minimum syndical de lucidité – d’assumer l’héritage plombé d’une gouvernance chaotique signée Alpha Condé.
On ne serait pas dans cette spirale politico-judiciaire si le « professeur-président » avait sérieusement construit un État où la loi est la boussole et la justice, le dernier rempart des faibles contre l’arbitraire des forts.
J’ai toujours dit : la roue de l’histoire ne se démonte pas… elle tourne. Et elle tourne souvent sans avertir. Un jour sur le trône, le lendemain sur le banc.
_ Me Almamy Samory TRAORÉ : En démocratie, on ne justifie pas la violation des droits par le passé de la victime.
Le RPG a certes commis des erreurs lorsqu’il était au pouvoir. Mais cela ne saurait justifier aujourd’hui qu’on lui refuse la justice ou qu’on lui dénie la liberté.
En Guinée, ceux qui dénonçaient hier les dérives autoritaires les reproduisent aujourd’hui contre leurs anciens adversaires. Ce n’est pas parce que les bourreaux d’hier sont devenus victimes qu’on doit rester silencieux face à l’injustice.
Tolérer l’arbitraire contre ceux qu’on n’aime pas, c’est affaiblir la démocratie pour tous.
Un véritable État de droit ne se construit ni sur la vengeance ni sur la haine, mais sur le respect des principes pour tous, sans exception.
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Voyez vous ?
Nous pouvons dire aisément que maître Almamy Samory Traoré, est un homme lucide, très positif et très équilibré dans la tête, il est toujours cohérent, il ne garde aucune rancœur.
Par contre, maître Pépé lamah, est un avocat clivant, très émotif et très rancunier.
Même dans l’exercice de sa profession, on le sent.
Entre le droit et la vengeance, c’est la vengeance qu’il choisie.
Dans ce pays des revanchards comme ce Pépé sont très nombreux , des gens qui continuent à remuer leurs têtes, qui attendent au tournant des anciens dignitaires, des gens qui sont en position de se venger sur des faits qui datent de plusieurs décennies. Bon Dieu ne leur donnera jamais cette opportunité.
C’est ça la différence entre les deux….
Ibrahima Galilée Cissé
