Contre La sansure

Sissoco Embalo et Alieu TOURAY dépêchent une mission de la CEDEAO a Conakry

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Selon la Primature guinéenne, la mission technique de la CEDEAO conduite par le Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité, Dr Abdel-Fatau MUSAH, qui séjournera à Conakry du Du 16 au 21 octobre 2022, « a pour objectif spécifique, l’étude technique du chronogramme de la Transition par les experts de la CEDEAO et la Primature, les ministères de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), des Affaires Étrangères, de la Coopération Internationale de l’Intégration Africaine et des Guinéens de l’Étranger, de la Justice et des Droits de l’Homme, de la Sécurité et de la Protection civile, des Finances, de l’Économie et du Plan ».
Elle rappelle que « cette mission technique conjointe fait suite aux entretiens tenus le 25 septembre 2022 en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies entre d’une part S.E.M le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Dr Bernard GOUMOU, accompagné de S.E Dr Morissanda KOUYATE, Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Internationale, de l’Intégration Africaine et des Guinéens de l’Étranger et d’autre part, S.E Prof. Omar Alieu TOURAY, Président de la Commission de la CEDEAO, et S.E le Président Thomas YAYI BONI, Facilitateur de la CEDEAO pour la Guinée« , et informe que « les résultats de cette mission technique conjointe feront l’objet d’une présentation aux autorités guinéennes, à la Commission de la CEDEAO et au facilitateur à une date convenue d’un commun accord ».
La Primature souligne que « cette démarche d’appréciation du chronogramme de la Transition s’inscrit dans la volonté répétée du Comité National de Rassemblement pour le Développement (CNRD) de prendre en compte les différentes étapes nécessaires à l’aboutissement d’une Transition réussie« .

Pourquoi pas avant ?

Un observateur estime que « la CEDEAO fait mal son travail. Pourquoi attendre les derniers jours pour dépêcher une mission en Guinée ? Cette mission aurait dû être déployée plus tôt et impliquer les forces vives. Le gouvernement et le CNRD ne sont pas des élus et ont perdu le soutien des populations guinéennes. La CEDEAO doit le retenir pour ne pas aggraver la situation. Les autorités, qui sont issues d’un coup d’État, et les forces vives doivent être mises sur le même point d’égalité. Ici en Guinée, la situation est différente à celle du Mali, où une partie significative des populations soutient Assimi Goïta. Ici, Doumbouya et le CNRD règnent par la force des armes… »

Cette mission va-t-elle pouvoir constater la tension sociopolitique qui règne dans la capitale guinéenne ? Va-t-elle aborder le cas des détenus politiques et des exilés forcés (Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo) ? Ou va-t-elle seulement se limiter à la définition d’un chronogramme de la transition ? Et si c’était le cas, va-t-elle tenir compte des propositions faites par le quatuor ANAD, CORED, FNDC-Politique et RPG AEC ?

 

Brehim Ould MAHMOUD (collaboration Khady THIAM

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