Contre La sansure

Souleymane Konaté : « la communauté internationale sait que rien n’est fait sur le terrain pour un processus rapide et apaisé… »

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Hier mercredi 20 septembre 2023, chez les confrères de l’émission «Rien à Cacher» du groupe Évasion, Souleymane Souza Konaté a estimé que le voyage du Colonel Doumbouya aux États-Unis, dans le cadre de la 78 ème session de l’Assemblée annuelle des Nations Unis « ne servira absolument à rien. Vous savez déjà, l’avion qui a été affrété par les autorités pour son déplacement, ça fait énormément d’argent. Tout ça, pour une population qui végète dans la précarité économique et sociale. Nous disons que c’est inacceptable« .

Pour le conseiller en communication du président de l’UFDG, également président de la Commission Communication de l’ANAD, « si on était dans un État normal, avec un président légitime, il est tout à fait normal qu’il fasse ce déplacement là, pour aller expliquer à la face du monde ce qu’il envisage de faire pour son pays et quelles sont les perspectives de développement pour les prochaines années. Mais, nous savons tous dans quel contexte nous sommes« .

Rappelant que « le colonel Mamadi Doumbouya est parvenu à un accord dynamique avec la CEDÉEAO le 22 octobre 2022, qui a été entériné par le collège de chefs de la CEDEAO le 03 décembre 2022 et jusqu’à date, aucune activité véritablement n’a commencé sur le terrain, pour aller dans le sens d’un retour à l’ordre constitutionnel« , Souleymane Souza Konaté a souligné que « les manifestations sont réprimées dans le sang. Aujourd’hui, nous dénombrons plus 31 guinéens qui sont froidement et lâchement assassinés et des gens pour lesquels, il n’y a eu jamais une forme de procès pour permettre aux familles de faire leur deuil« .

Poursuivant, le Conseiller communication de Cellou Dalein Diallo ajoute : « dans le programme de communication qu’il aura là-bas, nous avons appris qu’il va expliquer qu’est-ce qui a motivé le coup du 05 septembre 2021 ? Qu’est-ce qu’il est en train de faire pour un retour rapide et apaisé à l’ordre constitutionnel et quelles sont perspectives ? Nous disons tout ça, c’est une fuite en avant, parce que la communauté internationale est représentée en Guinée à travers les institutions internationales et les ambassadeurs accrédités en Guinée. Mais, ils savent tous que, rien n’est fait sur le terrain pour un processus rapide et apaisé qui peut nous conduire vers les élections inclusives et transparences. Ils savent tous que le Colonel Mamadi Doumbouya et l’équipe qui l’accompagne ont une volonté très ferme, c’est de s’éterniser au pouvoir aussi longtemps que possible« .

L’OIF va-t-elle de Louise-Mushikiwabo va-t-elle faire comme celle d’Abdou Diouf ?

Mais pour un commentateur, « M. Konaté n’était pas au courant des propos tenus par Louise-Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF lors de l’audience que lui a accordée Colonel Doumbouya. Cette dame dit que dans l’évaluation de l’OIF, la Guinée est un des pays qui avancent le mieux ».

Louise-Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF, a été reçue par le Mamadi Doumbouya président de la Transition guinéenne.

 

Pour la patronne de l’OIF, « les engagements du Chef de l’Etat et du pays par rapport à l’OIF sont respectés. Le président me donne l’impression d’un homme sincère, c’est vrai que c’est notre première rencontre (…)  Pour une organisation comme la nôtre, c’est important de pouvoir compter sur des dirigeants qui font des efforts pour suivre leurs engagements. Ce n’est pas facile, mais pour moi en l’écoutant il me donne l’impression d’un homme qui dit ce qu’il pense de manière sincère ».

De l’avis d’un autre observateur, « les forces vives devraient interpeller cette dame, ancienne ministre des affaires étrangère de Kagamé, pour lui demander si elle n’est pas au courant du refus du Colonel Doumbouya et de ses collaborer avec la Cedeao. Maintenant l’OIF de Louise-Mushikiwabo veut-elle faire comme celle d’Abdou Diouf en 2010 ? Il ne faut pas laisser cette occasion. Il faut que cette dame comprenne que la Guinée est devenue un goulag. Le retour à l’ordre constitutionnel n’est pas d’actualité chez les dirigeants guinéens, dont le bilan en termes de crimes de sang et de crimes économiques est insupportable».

Khady THIAM                                                                                                  collaboration B. O. MAHMOUD

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