Contre La sansure

Transition et gouvernance socioéconomique au Mali: Vers la fin de la trêve sociale ?

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Avec les menaces de grèves qui se font sentir, l’on se demande si la trêve sociale décrétée par les plus hautes autorités du pays est en train de tomber à l’eau…

Hormis la gouvernance sécuritaire, qui a engrangé des résultats positifs, la Transition peine à combler les attentes les plus cruciales des populations, surtout dans les domaines socioéconomiques.

En effet, depuis son installation en juin 2021, le gouvernement de Transition n’est pas parvenu à inverser la tendance sur le coût de la vie. Certes, la hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité est liée à la crise russo-ukrainienne et aux effets pervers de la pandémie du Covid-19. Mais, l’Etat n’a pas pu prendre des mesures d’accompagnement souhaitables pour l’atténuer. Au contraire, l’on a assisté à une augmentation des prix et à une tension de trésorerie des plus accentuée dans le pays. Ce qui a aggravé le mal-vivre des consommateurs, qui ne cessent de se plaindre, surtout en ces moments de ramadan.

Ce qui incite certaines associations de consommateurs à se constituer en collectifs contre la vie chère, pour tenter de se faire entendre. N’est-ce pas cette préoccupation qui a conduit Rose Doumbia dite « madame Vie chère » à séjourner en prison pour « outrage au chef de l’Etat » ? Mais, d’autres regroupements de consommateurs ne se plaignent-ils des problèmes tels que la crise énergétique sans précédent qui secoue le pays ? Quid des pénuries ou mauvais approvisionnements de certains produits de grande consommation sur les marchés tels que le sucre, les huiles ? Ce sont là des sujets de mécontentements et grogne sociale.

En outre, le pays ne cesse d’enregistrer, depuis quelques mois, des préavis de grève, signe d’un front social en effervescence.

C’est le cas d’un secteur aussi stratégique que celui des banques et établissements financiers, qui menacent d’observer, dans les prochains jours, un arrêt de travail. Si ces menaces de grève viennent à être mises à exécution, c’est-à-dire en cas d’échec des négociations en cours, le secteur économique et financier sera paralysé et cela aura de lourdes conséquences pour l’Etat. Celui-ci n’éprouve-t-il pas déjà de grosses difficultés dans la gestion de ses finances publiques ? Le pays ne s’est-il pas déjà lourdement endetté, au point de risquer ce que l’ex-PM Moussa Mara appelle « la faillite financière » ?

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