Il faut transformer l’économie informelle en une économie sociale et solidaire (S. Barry)
En parcourant les récentes données de la Banque Mondiale et de l’OIT, un paradoxe saute à l’œil concernant la question de l’emploi en Guinée. Comment expliquer qu’avec le faible niveau d’investissement direct étranger (IDE), le chômage endémique ambiant qui s’abat notoirement sur les jeunes diplômés et les femmes dans les zones rurales et urbaines, le taux de chômage officiel soit aussi bas en Guinée, oscillant entre 6,1 à 8% de la main d’œuvre active ?
Face à ce paradoxe, une explication me vient souvent en tête : la prévalence de l’économie informelle sur l’économie structurelle.
Tenez, à y regarder de plus près, en Guinée, un taux très élevé de chômage déguisé se dilue dans cette économie informelle.
Cette situation est d’autant plus inquiétante qu’au moment où notre économie informelle participe pour 70% de notre PIB (produit intérieur brut), 55% des guinéens croupissent sous le seuil critique de la pauvreté gagnant moins d’un dollar par jour.
Étant donnée la pression fiscale particulièrement très faible en Guinée, autour de 11,3% du PIB (contre une moyenne sous-régionale de 20%), nous pensons que la Guinée dispose ainsi d’un levier fiscal potentiel pour faire face à ce défi social, par la création d’institutions de microfinance plus adaptées à notre marché et plus proches des besoins de nos populations.
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