Contre La sansure

« Les autorités de la transition poursuivent sereinement leur œuvre de rédemption de l’administration publique… »

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La république de Guinée est dotée de fabuleuses ressources naturelles (minerais, terres cultivables, forêts, cours d’eau, ouverture sur la mer, etc.) qui ne profitent malheureusement qu’à une petite poignée de ses 12 millions d’habitants dont plus de 80% n’ont jamais vu une ampoule électrique allumée.

Leurs habitations sont faites de taudis quand ils habitent les villes. La plupart ne savent ni lire, ni écrire. Ils préfèrent se soigner chez les guérisseurs traditionnels, faute de services médicaux abordables et se nourrissent majoritairement de céréales importées. Ils vivent entre 45 et 50 ans en moyenne. Le chômage endémique des jeunes lubrifie l’exode de ces bras valides vers les villes et/ou d’autres horizons périlleux à la quête d’un hypothétique mieux être. Le chapelet des maux qui assaillent les populations est bien plus long.
Ce triste décor socio-économique que le pays présente depuis son accession à la pleine souveraineté internationale en 1958 est, en grande partie, le fait de la mal gouvernance aigue qui a caractérisée la gestion des ressources publiques jusqu’à la date fatidique du 5 Septembre 2021 qui marqua la rupture brutale avec cette pratique déshonorante du vol, du détournement, et de la corruption rampante que des individus jouissant de larges pouvoirs politiques et/ou administratifs dans l’appareil de l’Etat, érigèrent sordidement en système de gouvernance pour assouvir leur désir d’enrichissement personnel.
Pour venir à bout de cet abject système, les nouvelles autorités mirent aussitôt en place, sans parti pris, un dispositif juridico-administratif de récupération des biens publics spoliés et des fonds subtilisés des caisses publiques. Cette démarche responsable que les populations accueillirent avec soulagement fut, contre toute attente, interprétée par certains groupes sociaux comme étant un instrument visant à les évincer des joutes politiques futures.
Ce sentiment de persécution qui les anime, sans un réel fondement, explique leur acharnement à recourir à différents stratagèmes politico-administratifs afin de distraire les autorités de la transition de leur marche historique pour l’institution de la culture de la probité et de la transparence chez les travailleurs publics.
Pour atteindre leur objectif hérétique, ces groupes d’individus mal intentionnés invitent les jeunes et autres couches sociales vulnérables à rejeter le programme de moralisation de l’administration publique que la vaillante équipe dirigeante met en œuvre avec abnégation, en dépit de leurs intrigues ouvertes ou voilées.
Que dire alors de ces agissements crottés dont ces groupes d’individus sont maitres, si non qu’ils visent simplement à protéger leurs mentors intérieurs et/ou extérieurs rompus à la technique du retranchement institutionnel aux moments critiques de la vie de la nation tels que ceux que le pays traverse opiniâtrement aujourd’hui sous le leadership du colonel Mamady Doumbouya.
A noter que celui-ci a fait de la lutte contre la corruption, le principal cheval de bataille de son équipe dirigeante en vue de la restauration de l’espoir perdu chez les populations du fait de l’enracinement de ce phénomène destructeur du bien-être social et économique dans l’administration publique.
Concomitamment à cette croisade qu’elles mènent impitoyablement contre les prévaricateurs de biens publics, les nouvelles autorités œuvrent inlassablement à l’amélioration des conditions de vie des populations malmenées par plusieurs décennies de dilapidation des ressources publiques par des cadres qui s’évertuent à saper les efforts combien louables de la nouvelle classe dirigeante résolument engagée à débarrasser l’administration publique de cette tare.
Au lieu de s’illustrer en forces de nuisance politico-administrative, ces individus et leurs mentors devraient plutôt s’inscrire dans la logique de la refondation voulue par les nouvelles autorités afin d’apporter leurs briques à l’avènement d’une administration forte, indemne de toute pratique désuète de gestion de la chose publique. Ils doivent, pour ce faire, participer activement aux réflexions stratégiques en cours qui visent à faire renaitre l’espoir chez les populations. Ce sera pour eux la meilleure façon de se faire inscrire dans le registre de la collaboration politique. En attendant, les autorités de la transition poursuivent sereinement leur œuvre de rédemption de l’administration publique à la satisfaction des populations.

Mamy KEITA
Agroéconomiste à la retraite
Tel. : 620 88 49 98

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